29 Août Road trip Côte-Nord et Gaspésie – Québec (1/3)
Voilà déjà 15 mois que nous sommes venus nous (ré)installer au Québec, après notre aventure autour du monde qui aura duré presque 11 mois!
Avec Steven, il ne passe pas un jour sans que nous nous ressassions des souvenirs de cette merveilleuse aventure. On repense aux rencontres, aux paysages, aux galères, bref, tout événement qui nous aura apporté une émotion, quelle qu’elle soit.
Autant nous ne ressentions pas l’envie de rebouger durant l’année 2019, bien heureux de retrouver un chez nous stable et confortable après être passés d’auberges en auberges pendant presqu’un an, autant nous avons débuté l’année 2020 avec la bougeotte et l’envie de partir à la découverte d’une région du monde que nous ne connaissions pas.
Il était prévu que nous prenions 2 semaines de congés dans nos emplois respectifs pour visiter le Costa Rica en avril 2020 mais ce très cher COVID-19 s’est invité dans les plans et nous a scotché à Montréal. Nous comprenions les circonstances et n’avons pas été trop déçus, heureux de nous retrouver tous les deux à la maison en télétravail, de nouveau ensemble 24h/24 à refaire le monde, entre deux réunions virtuelles!
Trois mois plus tard cependant, la fatigue et l’appel du plein air se sont fait ressentir pour tous les deux, il était temps de prendre quelques jours congés. Dans l’incertitude liée à la pandémie, nous ne voulions risquer de louer des hébergements en avance dans une région qu’on ne pourrait peut-être finalement pas atteindre alors nous avons fait le choix d’acheter la liberté en décidant de louer… une maison sur roue! 🙂 Ainsi, où que nous soyons autorisés à aller, même si ce n’est pas plus loin que la banlieue élargie de Montréal, nous aurions un toit sur la tête.
C’est ainsi que nous avons loué un petit T3 Vanagon Westfalia de 1986 vraiment cute auprès de la compagnie montréalaise Wildervan, découverte un peu plus tôt dans l’année (et que l’on vous conseille vivement!).
On vous présente donc « Cochrane« , notre compagnon de road trip qui nous a mené, à son rythme (comprendre par là, tout doucement ^^) sur les routes des régions québécoises de la Côte-Nord et de la Gaspésie, pendant 17 jours durant, à l’été 2020!
Nous relaterons ici, ainsi que dans les deux prochains articles, notre trajet et vous partagerons les photos de paysage que nous avons pu faire pendant notre séjour.
JOUR 1 – De Montréal à Beaupré
Après une prise en charge très facile de Cochrane tout près de chez nous à Montréal et un tour complet intérieur et extérieur du véhicule avec Yan, un des co-propriétaires de la compagnie, nous avons chargé nos affaires et avons pris la route direction nord, en suivant la pittoresque route 138, depuis le centre-ville de Montréal, jusqu’à la ville de Beaupré, au nord de la ville de Québec, où nous avions rendez-vous avez nos amis Gérard et Roxanne et leurs 3 compagnons à 4 pattes.
Sur le chemin, nous avons profité du beau temps pour faire plusieurs arrêts dans les villages alentours, nous laissant mener par les panneaux de déviation ayant pour but de nous faire contourner quelques chantiers.
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À gauche : Petit arrêt à Lanoraie pour un lunch au Casse-croûte chez France, rien de tel qu’une bonne poutine pour bien commencer les vacances!
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On visite le village de St-Casimir, lors d’un détour dans les terres
JOUR 2 – De Beaupré à Cap à l’Aigle
Après une première nuit calme passée sur les hauteurs de Beaupré, nous sortons les chaises et tables de camping pour partager notre petit déjeuner avec nos amis Gérard et Roxanne. Nous les avons rencontrés au début de l’année 2020, lors de leur arrivée au Québec avec l’impression de les connaitre déjà puisque nous avions pu visionner leur travail vidéo sur leur chaîne Youtube « 2 chiens pour 1 traversée » (qu’on vous conseille!).
De cette première rencontre est née une belle amitié et nous nous étions promis de nous revoir prochainement dans les campagnes québécoises. À l’époque, ni eux ni nous de savions que cette rencontre aurait lieu sur la route, chacun dans nos véhicules récréatifs (appelés « VR » au Québec) mais c’est pourtant ce qu’il s’est passé!
C’est donc en leur compagnie que nous avons repris la route en direction du nord, toujours par la route 138.
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Vue de la ville de Baie St-Paul depuis le ciel
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Cindy avec Gérard et Roxanne ainsi que Jack, Texas et Neyrock
Après plusieurs arrêts en chemin, soit pour une petite visite, une photo, une vidéo ou parce qu’un de nos deux véhicules avait besoin de repos dans les dénivelés positifs et négatifs impressionnants de la région, nous nous poserons dans un terrain vague de la commune de Cap à l’Aigle, avec une vue incroyable sur le fleuve St-Laurent.
Là, Evelyne, une amie de Montréal que nous n’avions pas revu depuis 7 ans et qui vit elle aussi dans son van, nous a rejoint et nous avons passé une belle soirée tous ensemble, avec d’autres voyageurs ayant eux-aussi rejoint le campement.
Ces soirées de rencontre et de partage nous avaient beaucoup manqué depuis notre retour de voyage et nous sommes contents de retrouver cette ambiance dès notre seconde journée de voyage.
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Arrêt pour la nuit avec vue sur le fleuve St-Laurent, pendant que Steven s’amuse avec le drone, Cindy cherche les baleines.
JOUR 3 – De Cap à l’Aigle aux Escoumins
Après une nuit pluvieuse et une matinée conviviale avec les amis, nous reprenons la route.
Notre meilleure découverte du jour aura été la petite crique, calme et mystérieuse, accessible après une descente épeurante dans un brouillard épais (du moins quand tu roules en T3!) du hameau de Port-au-Persil.
On dit que Port-au-Persil a été baptisé ainsi par Samuel de Champlain en 1626, car il y trouva beaucoup de persil… Cependant, la localité fut fondée par Neil McLaren, un Écossais qui s’y installa avec sa famille au début au XIXe siècle.
Nous, on n’y a pas trouvé de persil mais on y a vu une petite chapelle blanche au bord des rochers, un chevreuil, un quai paisible dans un décor de rêve où l’air marin fait du bien. Le genre d’endroit où l’on aimerait planter sa cabane pour y écouter le cours d’eau qui s’y jette, les vagues qui s’échouent sur la plage et le chant des oiseaux marins.
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Port-au-Persil
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Avec les amis (de gauche à droite : Evelyne, nous 2, Roxanne et Gérard) <3
Nous avancerons ensuite jusqu’à Tadoussac où nous avons pris le traversier pour traverser la rivière Saguenay. Nous qui nous souvenions de cette ville grouillante de touristes, nous la trouvons très calme. Un commerçant du coin nous informe que seulement 1/8e du tourisme habituel fréquente la région cette année. Ils seront très certainement lourdement impactés par la crise sanitaire, tout comme une grande partie du secteur touristique. Nous décidons de les encourager en y achetant notre sandwich du midi!
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Nous rejoignons ensuite les Escoumins, où nous passerons la nuit secoués par le vent et les embruns marins, sur le quai de départ du traversier. Ce dernier est fermé pour la saison en raison de la pandémie et s’est transformé à la place en aire de stationnement gratuite pour VR -qui semble assez réputée.
Malgré le temps exécrable, nous avons pu y admirer, la soirée durant, un groupe de 4 ou 5 bélugas qui chassaient tout près du rivage. Un moment magique!
JOUR 4 – Des Escoumins à Ragueneau (Côte-Nord)
Cette journée a commencé avec la recette parfaite : des amis, un bon cappuccino et une pâtisserie maison, dans un café local, en l’occurrence le mignon KiboiKoi !
Inutile de vous préciser qu’on se sent bien, déconnectés de nos vies de métro, boulot, dodo télétravail, dodo; bref, on vit, tout simplement!
Nous sommes déjà tristes à l’idée de penser que nous devrons, dans les prochaines heures ou les prochains jours, quitter nos amis, chacun partant dans des directions différentes pour la suite de son voyage.
D’ailleurs, il était temps pour nous deux de réserver une place sur le traversier faisant la liaison entre Forestville (Côte-Nord) et Rimouski (Région du Bas St-Laurent), départ prévu pour l’après-midi même. Il ne restait plus qu’à rouler jusqu’au lieu de rendez-vous… pour apprendre, tout juste arrivés sur place, que le traversier était annulé, pour cause de trop forte houle! Le prochain traversier étant prévu pour dans deux jours, nous avons préféré continuer vers le nord pour embarquer à Godbout, où le traversier pour se rendre à Matane, en Gaspésie, partait le lendemain.
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On profite de notre arrêt à Forestville avant de reprendre la route
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Quand tu visites la Côte Nord vue du ciel…
Comme quoi rien n’arrive sans rien dans la vie, il était écrit que nous devions passer une soirée de plus sur la Côte-Nord, et celle-ci fût mémorable!
En effet, la ville de Ragueneau nous a accueillis à bras ouverts sur son ancien quai désaffecté, que la municipalité a réaménagé pour l’accueil des voyageurs, en VR ou en tente. D’un côté, une vue sur un marais salant sur lequel le soleil nous a offert un coucher sublime, de l’autre, le fleuve Saint-Laurent s’étendant à perte de vue, duquel surgirait le soleil couleur feu le lendemain matin. Le paysage alentour est magnifique, nous y passerons une nouvelle soirée magique et -presque*- parfaite en compagnie de Gérard et Roxanne et leurs 3 pitous!
*La soirée aurait été tout à fait parfaite sans les moustiques mettons! Mais que voulez-vous, c’est ça, le Québec! ^^
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Depuis le vieux quai de Ragueneau
JOUR 5 – De Ragueneau à Godbout (Côte-Nord)
Après une nuit calme et douce (c’est fou comme on dort bien dans son véhicule!) et un petit déjeuner dehors, comme on les aime, nous avons roulé tranquillement pendant quelques heures vers le nord, toujours sur la route 138 que nous suivons depuis le début, pour rejoindre Godbout, où nous étions attendus pour 16h au quai du traversier.
Sur la route, nous faisons un court arrêt à Baie-Comeau, ville dont nous avions si souvent entendu le nom mais qui nous paraissait loin, très loin! Baie-Comeau est une ville de 21 000 habitants sans grand attrait touristique puisque c’est principalement une ville industrielle comptant des industries forestières, de pâtes et papiers, de fabrication d’aluminium ou encore d’hydroélectricité, principalement en raison des nombreux lacs et rivières qui l’entourent.
Bientôt, nous atteignons le village de Godbout, petit bourgade de 265 habitants dont le premier employeur est justement le traversier que nous nous apprêtions à prendre pour rejoindre Matane, sur l’autre rive du fleuve St-Laurent.
On embarque Cochrane dans le traversier après avoir soigneusement fermé notre réservoir de propane et montons sur le pont du navire flambant neuf et tout confort où nous passerons les 2 prochaines heures de traversée à chercher – en vain – les baleines voguant dans l’estuaire du fleuve.
Dans le prochain article, on vous amène à la découverte de la côte nord… de la Gaspésie cette fois-ci, de Matane à Gaspé. En attendant, vous pouvez visualiser la vidéo qu’ont créée Gérard et Roxanne sur ce tronçon de voyage et dans laquelle nous sommes ravis d’apparaître!
N’hésitez pas à encourager leur travail si vous aimez ce qu’ils font en vous abonnant à leur compte « 2 chiens pour 1 traversée« !
CONSEILS PRATIQUES
Les applications mobiles qui nous ont été utiles
- IOverlander : application pour trouver les sites de boondocking*
- Park4Night : application pour trouver les sites de boondocking*
- Google Earth : utile pour repérer des parkings ou terrains vagues depuis le ciel*
*Toujours tenir compte des indications sur place et ne pas stationner si le camping est interdit ou si le terrain est privé. Dans toutes les situations, simplement s’arrêter pour la nuit en étant le plus discret possible et laisser le site plus propre que vous ne l’avez trouvé en arrivant.
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