Senggigi – Premiers pas sur Lombok

Après avoir passé un mois au Vietnam, nous avons débarqué sur l’île de Lombok, pour nous rendre à Senggigi, première étape de notre exploration de l’Indonésie.

Ce séjour sur des îles sera l’occasion de nous reposer un peu et de recharger les batteries avant de continuer notre tour du monde.

Au programme : farniente, plongée et découverte de la culture de ce pays aux innombrables facettes.

Soirée sur la plage

Après une nuit passée à l’aéroport de Kuala Lumpur où nous avons fait escale sur notre trajet depuis Ho Chi Minh ville (Vietnam), nous avons atterris à l’aéroport de Lombok et pris un bus public pour rejoindre notre première destination : Senggigi.

Nous avions longuement réfléchi à notre itinéraire sur l’île et avions finalement renoncé à nous rendre au Mont Rinjani, connu pour son volcan et la randonnée de trois jours qui en fait le tour. C’était en effet un peu la galère pour s’y rendre à moindre coût et pour y trouver un hébergement qui nous faisait un minimum envie. Après coup, et vu les événements qui se sont produits quelques jours plus tard à cet endroit, on était plutôt heureux de notre choix!

Dès notre arrivée au village de Senggigi, nous avons fait la rencontre de Roos, une jeune hollandaise avec qui nous allions passer la soirée. Elle aussi est en voyage long terme et visite actuellement l’Indonésie en solitaire.

Nous sommes rapidement rejoins par un Indonésien à l’anglais impeccable que Roos avait rencontré une heure plus tôt. Celui-ci restera manger avec nous et nous proposera d’aller sur la plage pour passer la soirée ensemble, à chanter autour d’un feu.

C’est ainsi que nous avons commencé notre séjour avec une belle rencontre, autour d’un feu de … plastique sur la plage! Et oui! Vous avez bien, lu : un feu de plastique! En l’absence de morceaux de bois à brûler sur la plage, c’est ce que notre nouvel ami indonésien a trouvé à nous ramener! On appellera ça : le feu de camp « à l’indonésienne »!

On ne va pas se le cacher, dès les premières heures, nous avons ainsi mis le doigt sur le gros point noir de l’Indonésie : la pollution est omniprésente et tout notre séjour sera entaché par les amas de déchets et l’odeur de plastique brûlé.

L’enjeu environnemental est énorme et malheureusement, les structures pour la gestion des déchets sont très limitées voire inexistantes.

Quoi qu’il en soit, nous ne pouvions rêver meilleur accueil en Indonésie que cette belle soirée au son des vagues et de la guitare.

Expédition en scooter… et quelle expédition!

Dès le premier matin, nous partons à la découverte de la région de Mataram avec Roos, en scooter. Cindy possédant son permis moto, nous décidons qu’elle sera notre pilote pour la journée.

Avec tous les touristes accidentés que nous croisons depuis le début de nos aventures, nous minimisons les risques sur un deux roues : nous revêtons donc pantalon, pull à manche longue, chaussures fermées et, bien évidemment, un casque (ce que les touristes oublient bien trop souvent de mettre sur la tête avant d’aller faire les zouaves en 2 roues!).

Une chose est sûre, nous ne voulons pas finir avec cette magnifique trace de brûlure sur le mollet ou ce genou écorché que de nombreux « blancs dodus » affichent telle une blessure de guerre.

Nous roulons jusqu’au dessus de la ville de Mataram, l’agglomération principale de l’île de Lombok, pour visiter un petit marché d’artisanat. Quelle déception une fois sur place : les quelques stands ouverts ne proposent rien de bien palpitant, et beaucoup d’objet sont tout sauf authentiques. Nous sommes d’ailleurs les 3 seuls visiteurs du marché. Pour les souvenirs, on passera notre chemin!

Nous continuons notre route et découvrons les petits villages musulmans de Lombok, plein de charme et de gens souriants. Les enfants nous saluent sur notre passage puis retournent à leurs occupations. Malheureusement, nous n’avons pas pris de photos à ce moment-là, trop concentrés sur la route et les dizaines de véhicules qui y circulent. Nous regrettons un peu de ne pas avoir pu photographier ce peuple sympathique et tellement photogénique.

Autant au Vietnam, nous avions été surpris par la quantité de scooters sur les routes, autant à Lombok, une grosse partie du trafic est constituée de voitures ou de bus. Les routes n’étant pas très large et l’asphalte souvent de mauvaise qualité, un accident est vite arrivé…

Et justement!! Au moment de tourner à une intersection, entre un camion, un groupe d’enfants et quelques véhicules, BADABOUM nous voilà par terre! Cindy a donné un coup de guidon un peu trop violent et notre roue avant a dérapé sur le côté de la chaussée, faisant basculer le scooter et nous aussi par la même occasion.

Heureusement, nous roulions doucement et avons eu plus de peur que de mal!

Notre chute a cependant déclenché le fou rire de tous les locaux qui nous regardaient avec curiosité. Des jeunes ont couru à notre hauteur pour nous aider et s’assurer que nous allions bien!

Nous, on s’en est bien tiré, mais le scooter lui…a quelque peu perdu de sa splendeur : la protection du pot d’échappement est brisée, et la poignée de frein est toute pliée, sans parler du magnifique trou venu orné le carénage avant de la bécane.

Bon, voilà qui est fort embêtant pour une première journée en Indonésie! 🙂

La Forêt des Singes Pusuk

Nous décidons de continuer notre exploration, mais Cindy est un peu choquée après cette chute, bien que sans gravité. Elle s’en veut beaucoup!

Nous arrivons à la forêt des singes Pusuk, avec une vue imprenable sur les îles Gili, au loin. Au sommet de la montagne se trouve un restaurant d’où nous pouvons côtoyer la colonie de singes résidente.



C’est l’occasion pour Steven de tirer le portrait à ces animaux espiègles, qui guettent le moindre signe de nourriture. D’ailleurs, l’un d’eux a volé un sac de raisins sur la table d’un groupe de touristes qui ne faisait pas attention, nous montrant avec quelle rapidité ils peuvent agir.

Ce sont des animaux fascinants et tellement semblables de l’Homme dans leurs comportements, nous pouvons les observer pendant des heures!

Mission non prévue du jour : Réparer le scooter!

La journée avançant, nous avons commencé à nous inquiéter pour le scooter. Nous nous demandons comment réparer les bris avant la fin de la journée… Si nous rendons le scooter dans cet état, le loueur nous fera payer plein pot. Nous devons donc réparer le tout avant de le rendre mais nous n’avions aucune idée de où trouver les pièces de rechange!

Nous discutons un peu avec le propriétaire du restaurant du point de vue, Jen, et lui demandons conseils. Se sentant beaucoup trop impliqué dans ce qui nous arrive, il réfléchit quelques instants, parle en indonésien avec ses collègues, et se propose finalement de nous accompagner jusqu’à un garage. Nous acceptons volontiers son offre et partons avec lui. Roos décidera de continuer la boucle en scooter en solo.

 Nous voilà donc à la recherche de pièces de rechanges pour notre bolide. Nous croisons les doigts pour : 

  • Trouver les pièces
  • Ne pas payer trop cher! (Parce qu’avec nos têtes de blancs, les prix peuvent vite doubler voire tripler voire…!). Heureusement, on a une carte Joker dans notre poche : Jen! Cela devrait aider à avoir un prix raisonnable.

 Premier jour de scooter et nous voilà déjà embarqués dans une aventure rocambolesque! Avec notre guide improvisé, nous passons dans trois garages différents avant de trouver notre bonheur au garage Honda (une valeur sûre!).

Finalement, la réparation se fera en moins de 10 min et nous coûtera un gros total de… 12$, main d’œuvre incluse!

A ce prix-là, nous laisserons un gros pourboire à Jen qui nous a sauvé la mise! Bien sûr, il n’en voulait pas, assurant qu’il n’avait nullement fait ça pour l’argent (et on le croit!). Gros changement de mentalité par rapport au Vietnam que nous venions de quitter!

Nous remercions chaleureusement Jen, qui aura passé plus de 2h avec nous. La gentillesse des indonésiens nous surprendra tout au long de ce voyage.

Si vous passez dans le coin de Senggigi, n’hésitez pas à vous arrêter au restaurant PUNCAK PUSUK où il y est cuisinier pour y goûter un Mie Goreng ou un Nasi Campur (deux plats traditionnels indonésiens). En plus des singes, la vue sur la vallée est magnifique!

Détente sur les plages de Senggigi

Après une première journée en scooter un peu mouvementée, nous avons décidé de rester au calme sur les plages de Senggigi la journée suivante : c’est plus prudent. Ahah!

Pas trop de vagues, pas trop de monde, et un beau soleil, avec en prime des bateaux en bois qui complètent le paysage de carte postale.

Alors pour la partie repos, rien à redire. On a pu se prélasser tranquillement avec un livre sur la plage. Pour la partie baignade par contre, impossible de mettre les pieds dans l’eau à cause des déchets flottants un peu partout. Certains touristes s’aventureront tout de même dans cette océan bleu turquoise, avant de constater avec dégoût qu’ils sont entourés de plastique.

Devant certains hôtels de luxe, les employés passent ainsi leur temps à ramasser le flot incessant de déchets que l’océan régurgite à chaque vague. Résultat : les touristes ne se baignent que dans les piscines de leurs hébergements et ne vont pas profiter de ces eaux pourtant si chaudes et colorées, et c’est bien dommage.

plage senggigi

Plastique ou pas plastique, on a quand même assisté à un magnifique couché de soleil sur le Mont Agun, situé sur l’île de Bali.

Journées au rythme des prières

L’île de Lombok étant en majorité musulmane, on y trouve des mosquées à tous les coins de rues. Autant vous dire que le matin dès 4h30, il faut se préparer à un réveil au son de l’appel du muezzin, dur dur!

On avait le choix de : rouspéter tous les matins, subir en silence ou… en profiter pour enregistrer le son afin de vous partager l’expérience! On a choisi la dernière option – Hmmm Hmmm, Cindy a un peu choisi la première option aussi! 🙂 –

En route pour les îles Gili

Après deux jours sur l’île de Lombok, nous décidons de rejoindre les petites îles Gili, un peu plus au nord. Il s’agit de trois minuscules îles de quelques kilomètres carrés, qui sont devenues un incontournable pour le touriste en Indonésie : eau cristalline turquoise, plage de sable blanc, spots de plongée et de snorkelling tout autour en plus d’être facilement accessible depuis les côtes de Lombok et -en temps normal- de Bali. Un petit paradis sur terre!

On vous raconte tout dans le prochain article!

CONSEILS PRATIQUES

OÙ DORMIR À SENGGIGI ?

  • Murni Homestay : des chambres doubles avec salle de bain pour 18$CAD/nuit. Les matelas et les draps ne sont pas les plus propres dans lesquels nous ayons dormi (nous avons sorti notre sac à viande) mais la chambre est cependant confortable et propre. Le petit déjeuner est inclus – fruits, pancake et café! Plutôt calme (si on oublie la mosquée et le coq du voisin – pas le choix, c’est ça l’Indonésie!- et très central en ville. La plage est à moins de 5 minutes.

OÙ MANGER À SENGGIGI ?

  • Yessy Café : Une des adresses pas chères de la ville, avec tous les plats typiques indonésiens. Les serveurs sont rigolos et vraiment sympathiques, vous y mangerez bien. Nous, on y est retourné plusieurs fois!
  • Coco Loco Café : Adresse un peu plus chère car située directement sur la plage, on y mange les pieds dans le sable, à l’ombre de magnifiques arbres, très agréable! La nourriture est pas extraordinaire mais c’est pour le cadre qu’on vient ici.
  • The Angel’s Cafe And Gallery : Un restaurant sans prétention situé sur la rue principale de Senggigi qui sert à la fois de la nourriture indonésienne et des plats occidentaux. Pas très cher mais pas très bon non plus. Le service est moyen. On ne recommande pas forcément.
  • Puncak Pusuk Restaurant : Sur la route menant à la forêt au singe, quand vous arrivez au sommet de la colline avant de redescendre de l’autre côté. Le restaurant est un peu en hauteur sur le bord de la route. Vous pouvez y faire une halte avec une superbe vue sur les îles Gili. Les singes n’hésiteront pas à venir vous voir si vous laissez traîner de la nourriture. Personnel très agréable et serviable, ils seront prêts à répondre à toutes vos questions.

 

COMMENT SE DÉPLACER A LOMBOK ?

Les transports publics se font rare sur l’île de Lombok. Il existe deux bus publics depuis l’aéroport :

La ligne rejoignant Mataram puis Senggigi (Prix 40 000 Rp= 3.50$CAD/ personne)

La ligne rejoignant Kuta Lombok

Ils se prennent de l’autre côté de la route à la sortie de l’aéroport, sous un grand hangar couvert. Les billets doivent être achetés avant à un kiosque tenu par un petit monsieur en uniforme.

Pour le reste des déplacements, il faut faire appel à des taxis ou des véhicules type minivans que vous pouvez réserver auprès des homestays.

Sinon il y a bien évidemment la possibilité de louer des scooters absolument partout sur l’île (sans contrat de location ni assurance) pour environ 5-10 $CAD par jour (nous avons payé le nôtre 70 000 Rp =6$CAD/ jour). En temps normal, les hébergements peuvent en louer.

On trouve de l’essence partout au bord de la route dans des mini échoppes dans des bouteilles en verre ou en plastique pour 10 000 Rp =0.85$CAD la bouteille (entre 1 et 1.5L). L’essence pour scooter est de couleur jaune (le moins cher) ou bleu. On sait pas trop ce que c’est mais ça fonctionne!

 


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