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Amed – meilleur spot de plongée de Bali

Après notre halte à Ubud début août, nous avons pris un taxi avec notre groupe de voyageurs nouvellement formé – la « Dream team » – en direction de Amed, petite bourgade du nord-est de Bali. Il nous faudra un peu plus de 3 heures de route pour nous y rendre avec, le long du trajet, de belles rizières et une vue imprenable sur le volcan Agung (volcan actif formant un cône presque parfait, point culminant de l’île).

Amed est un de ces petits villages qui, bien que touristique, garde une grande authenticité et un aspect charmant de village balinais, bien loin des villes à blancs dodus que sont devenus Kuta ou Seminyak. Amed possède une seule petite route principale goudronnée longeant les 14 km de côtes escarpées qui comptent certains des meilleurs endroits pour la plongée de Bali.

Au programme des prochains jours : certification de plongée pour Steven et repos pour Cindy, qui va pouvoir profiter de la plage de sable noire avec vue sur le Mont Agung. L’occasion de découvrir aussi les méthodes traditionnelles du ramassage du sel de mer, répandu à Amed.

La plage de sable noir de Amed et le volcan dans les nuages.

Vue sur Amed

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Récolte de sel de mer en cours après que le soleil ait fait évaporer l’eau.

Amed – paradis pour la plongée

La raison principale de notre venue à Amed: la plongée! Depuis notre initiation en Australie à Cairns, Steven voulait absolument passer son premier niveau de plongée quelque part en Asie du Sud-est : le open water course.

Après avoir demandé à plusieurs voyageurs quel serait le meilleur endroit pour passer ce cours, le village d’Amed est ressorti plusieurs fois. Entre un tombant avec une belle quantité de coraux, des installations artificielles tout près des plages et l’épave de l’USS Liberty, le programme s’annonçait superbe.

Le nombre de clubs de plongée à Amed est impressionnant et il n’est pas facile de choisir parmi les différentes offres qui se ressemblent beaucoup. Steven a choisi un tout petit club: Baruna Dive, géré par des français installés en Indonésie depuis quelques années. L’accueil de Hector et Olivier a tout de suite mis Steven en confiance, pour commencer dès le lendemain sa formation SSI.

Pour les intéressés, il existe deux associations principales de plongées récréatives: PADI, la plus connue et SSI. Cette deuxième offre des formations un peu moins chères, c’est pour cela que Steven l’a choisi.

Au programme, trois jours d’apprentissage théorique et de plongées pratiques dans une eau à 28°C, dur dur ! Les formations open water demandent de passer un test théorique de 50 questions basé sur un livre assez dense en information, mais qui, au final, s’avère très facile pour quiconque ayant quelques notions scientifiques de base.

Et pour réviser, quoi de mieux que de s’installer sur la terrasse d’un café avec vue sur la mer de Bali? Cet endroit vraiment top (il sert des crêpes au chocolat pour le goûter!) est vite devenu notre QG pendant les quelques jours passés à Amed et c’est depuis ce point de vue que nous avons assisté à tous les couchers de soleil sur le Mont Agung.

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Fin de journée sur le Mont Agung (volcan actif)

Parmi les meilleurs spots de plongées près de Amed, vous trouverez :

    1. Le tombant de Jemeluk – un magnifique site accessible depuis la plage. Vous y trouverez des poissons perroquets, des murènes et quelques beaux coraux à une profondeur de 10-14 mètres. Le courant est faible ce qui en fait un site idéal pour les débutants!
    2. Les pyramides – un ensemble de structures artificielles sur lesquelles la vie aquatique s’est développée. Accessible depuis la plage, sans courant, et avec une tonne de poissons!
    3. L’épave du USS Liberty – l’un des sites d’épave le plus connu au monde, car très facile d’accès depuis la plage.

Lors de ma plongée cependant, j’ai pu observer que l’épave du Liberty avait sacrément été endommagée à cause des tremblements de terre de la veille, et certaines structures se sont effondrées. L’eau avait un aspect jaune à cause des particules de rouilles soulevées par le mouvement de tout ce métal!

En conclusion : Steven a adoré son expérience avec Baruna Dive et il a déjà hâte aux prochaines plongées! Un énorme merci à Olivier pour son cours SSI Open water. Il a été super professionnel et toujours à l’écoute! Si vous passez par Amed, allez plonger un coup avec leur équipe!

Visite des alentours de Amed

Pendant que Steven s’amusait sous l’eau et essayait de ne pas se noyer, Cindy est partie à la découverte des alentours de Amed en scooter avec Lucas.

Trouver le scooter aura été laborieux. Ne trouvant pas le propriétaire du homestay où nous logions pour lui louer un deux-roues, j’ai dit que je cherchais un scooter à louer à un local qui me proposait son aide. Cinq minutes plus tard, le voilà qui revient de on-ne-sait-pas-où avec un scooter et un casque. Pas de papier à signer, pas de caution, pas d’assurance (c’est malheureusement comme ça que ça fonctionne ici), on me tend les clefs et me voilà partie rejoindre Lucas, lui aussi sur son bolide.

Sur le chemin, nous avons fait plusieurs arrêts pour contempler les rizières dont l’agencement donne un bel effet esthétique. Dépendamment où nous nous trouvions, les cultures de riz n’étaient pas du tout au même stade de développement, offrant des paysages différents en l’espace de quelques kilomètres.

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A Tirta Gangga, le riz n’a pas encore pointé le bout de son nez

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Sur les hauteurs avant d’arriver à Amed, le riz est déjà grand mais encore jeune.

  • Premier arrêt : le temple directionnel Pura Lempuyang.

Ce temple est l’un des 9 dits « directionnels » de Bali. Cela signifie qu’ils ont une telle importance pour son peuple qu’ils appartiennent non pas à une communauté mais à l’île entière.

Le Pura Lempuyang attire énormément de croyants indonésiens qui, vêtus de leurs habits blancs de cérémonie, viennent parcourir plusieurs kilomètres à pied pour prier aux différents lieux de recueillement présents sur le site.

Le site le plus éloigné du parking est à 3h de marche environ dans des escaliers (compter 4h pour l’aller-retour), bien trop loin pour Cindy!

Avec Lucas, nous nous sommes contentés des deux premiers lieux :

Le premier, sans doute le plus connu, possède une porte donnant sur le sommet du Mont Agung, offrant une belle vue propice aux photos. Sauf que ce jour-là, le Mont Agung était dans les nuages alors c’était raté pour la fameuse photo.

En plus, si on voulait se prendre en photo entre les deux portes, il fallait faire la file pendant 1 heure alors bon, je me suis contentée de l’image ci-dessous.

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Nous avons marché les 1,5 km de montée qui nous séparaient du second site mais nous n’y sommes pas restés longtemps car il n’y avait pas grand chose à voir à part un autel de prière sans charme aucun…

  • Bien décidés à explorer les alentours de Amed un peu plus en profondeur, Lucas et moi avons enfourché notre scooter pour faire un second arrêt au Tirta Gangga Water Palace où nous avons rejoint Naïke et Micka.

Ce dernier n’est pas un temple mais un parc d’eau d’1.5 ha construit en 1946 par le roi de Karangsem. Presque entièrement détruit par l’éruption du mont Agung en 1963, il a été reconstruit et restauré par la suite pour être maintenant ouvert au public.

La visite fut sympa, le parc contient quelques petits recoins isolés nous permettant d’éviter les masses de touristes, affairés à sauter de pierre en pierre au milieu du premier bassin!

Le jardin est très beau et bien entretenu tout en gardant l’authenticité des statues et autres pièces d’oeuvre. En plus, il est possible de se baigner dans un des bassins pour une somme modique. Je recommande!

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Après un petit restaurant avec les copains dans un endroit idyllique au milieu des rizières, il était déjà temps de retourner à Amed pour retrouver Steven qui étudiait très fort ses cours de plongées.

Micka, Lucas et Naïke à Tirta Gangga

Épisode tremblement de terre et risque de tsunami

Au milieu de toutes ces belles découvertes, nous avons eu le droit, pour notre dernière soirée à Amed avec la « Dream Team » à une belle frayeur : un second tremblement de terre! Autant le premier que nous avions subi à Gili était fort, autant celui-ci nous a carrément tétanisé car plus puissant (7 sur l’échelle de Richter).

La soirée avait superbement commencé autour d’un repas sympathique entre amis au restaurant pour fêter l’anniversaire de Lucas quand tout à coup, un terrible grondement s’est fait entendre (bruit du sol et des bâtiments qui bougent) suivi d’un séisme de près de 20 secondes. Nous étions le 5 août 2018, il était 19h45 environ et il faisait déjà nuit noire.

La réaction des locaux sortis en courant du restaurant, le regard paniqué, les cris et les pleurs de certains d’entre eux ont immédiatement créé un vent de panique auprès des touristes.

Nous sommes sortis en courant du restaurant nous aussi en tentant de maintenir notre équilibre pendant les secousses puis, tout à coup, la terre a cessé de trembler. Le silence ne s’écartait que pour laisser place aux cris de panique de quelques locaux et certains jeunes touristes.

Nous pensons que les locaux ont d’abord cru à une nouvelle éruption du Mont Agung, car tous les regards étaient tournés vers son cratère. Pour nous, il n’y avait nul doute que c’était un séisme, comme celui de la semaine précédente.

Nous sommes restés debout, comme paralysés, réalisant ce qui venait de se passer. Tout était renversé autour de nous, mais les bâtiments étaient sur pied, c’était l’important.

Quelques courtes minutes plus tard, les locaux ont commencé à fermer les commerces et ont fuit la ville, en scooter, en voiture. Ils emmenaient leur famille en sécurité. Le vent de panique a gagné les touristes qui ont fuit eux-aussi, dans un défilé chaotique de scooters. Nous n’avions pas compris ce qui les faisait fuir à ce moment-là…

Plusieurs répliques, puis plus rien. Nous sommes toujours debout dans la rue devenue quasi-déserte maintenant, le village semble s’être vidé en l’espace d’un instant.

Comme pour nous rassurer, nous restons ensemble, tous les 5 et nous essayons de rester avec les autres touristes restés sur place, comme nous. Quelques locaux tentent de nous rassurer. Ce sont les premiers à nous parler de la crainte que nous portons tous silencieusement à l’intérieur de nous : le risque de tsunami.

Ils nous disent que le risque est très faible et qu’il est de toute façon plus dangereux de quitter la ville dans un chaos pareil que de rester ici. On espère qu’ils ont raison… Le problème, c’est qu’ils nous affirment ne jamais avoir eu de séisme d’une telle force depuis les années 70 alors, on est que semi-rassurés.

Avec Naïke, Micka et Lucas, nous ne savions pas top quoi faire: fuir comme la majorité pour se protéger d’un éventuel tsunami – oui mais pour aller où, il fait nuit et nous ne connaissons pas les environs – ou rester dans le village, à attendre les autres répliques.

Nous regardons avec beaucoup d’attention les nouvelles sur internet, et l’alerte tsunami qui vient d’être émise. Il ne s’agit que d’un « risque potentiel » mais les images du tsunami de 2004 en Indonésie sont encore dans les esprits de tous. Nous sommes paralysés par la peur.

Comme nous avons toujours le ventre vide, nous décidons finalement de manger un bout dans un des seuls restaurant resté ouvert à Amed. Nous avalons nos hamburgers la boule au ventre, célébrant au passage l’anniversaire de L-OU-K (qui se souviendra certainement du jour de ses 23 ans! 🙂 ). Nous ne faisons pas les fiers et, à chaque réplique, nous nous tenons prêts à ressortir en courant.

Après le souper, l’alerte tsunami a été levée et les répliques se sont fait beaucoup plus faibles. Nous sommes tous retournés à notre homestay respectif, un peu crispé tout de même. Notre logement est au bord de l’unique route qui traverse le village et qui longe la mer. Si une vague devait arriver, nous sommes en première ligne. Sur le chemin pour le rejoindre, nous réalisons à quel point le village a été déserté. Nous sommes seuls au monde. Quelques locaux ont installé des tapis dehors, devant leur commerce, certainement pour éviter le risque de pillage.

En arrivant à notre chambre, le constat est sans appel: le mur de la chambre est tout fendu, et une partie du toit s’est affaissée… Impossible de dormir ici, ce serait trop dangereux!

Un voisin resté au village viendra nous consoler un peu (et nous rassurer : nous ne sommes pas vraiment tout seuls!) , et nous suggérera de sortir le matelas pour la nuit sur la terrasse (pas le choix d’être abrités car il pleuvait), permettant ainsi de pouvoir rapidement sauter dans la cour en cas de forte réplique pour ne rien se prendre sur la tête. C’est parti pour une nuit à la belle étoile !

Cindy n’a pas fermé l’œil de la nuit, trop stressée par les événements. Elle est restée assise dans le lit toute la nuit à écouter les vagues (terrorisée à l’idée qu’une d’elles vienne tout engloutir) et sentir les répliques, prête à pousser Steven dans la cour en cas de besoin. Steven lui, ayant encore en tête son cours de plongée du lendemain matin, a dormi comme un bébé 🙂

Notre camp de fortune pour la nuit où Cindy s’est assoupie au lever du jour, de manière super rassurée à la vue de sa position! 🙂

Nous avons eu beaucoup de stress avec ce deuxième tremblement de terre, mais heureusement aucun mort n’a été à déplorer à Amed. Par contre, le nord de l’île de Lombok, où nous étions quelques jours auparavant, a été particulièrement touché, et compte plus de 500 morts.

Les petites îles Gilis où nous étions une semaine auparavant ont été complètement dévastées (on parle que 70 à 80% des bâtiments ont été endommagés) et les habitants restés sur place s’organisent depuis pour relancer progressivement le tourisme dont ils ont absolument besoin.

D’excellents reportages photos ont été réalisés sur les tristes événements par les plongeurs tenant des clubs là-bas: voir le reportage.

 

CONSEILS PRATIQUES

OÙ DORMIR À AMED ?

  • Homestay and Restaurant Segara : Nous avions dû nous rabattre sur ce homestay à notre arrivée à Amed, car notre première réservation n’avait pas fonctionné. Malheureusement nous n’avons pas été emballé par la chambre qui était en mauvaise état, tout comme la douche… Nous n’y serons restés qu’une seule nuit. Il s’agit de l’une des options bons marchés pendant la période estivale.
    Prix : 225 000 Rp =19.50$CAD / nuit pour une chambre double avec salle de bain, petit déj inclus. 
  • Rama Homestay : Nous avons passé trois nuits dans ce logement situé juste à côté du club de plongée. La chambre était neuve, propre et la salle de bain aérée, ce qui évite d’avoir des problèmes d’humidité. La proximité de la route était un peu gênante le matin et les coqs du voisins (il y en a 15 dans des cages) nous aurons sincèrement cassé les pieds toute la nuit, mais c’est comme ça! Ne pas choisir ce logement si vous voulez faire la grasse mat! A part ça, c’est pas cher et le propriétaire est super sympa!
    Prix : 200 000 Rp=17.20$CAD / nuit pour une chambre double avec salle de bain, petit déj inclus.

OÙ MANGER À AMED ?

  • The Cup Coffee Shop : Pendant trois jours, cela a été notre repère café avec l’une des plus belles vues pour admirer le coucher de soleil sur le volcan. Vous y dégusterez une gaufre avec glace à la vanille complètement décadente, et de bonnes crêpes au Nutella. Il est aussi possible de diner/souper, pour un budget modique. Les plats sont moyens et le service un peu long. On recommande surtout pour la vue et le café / goûter.
  • Warung Enak : Une des meilleures cuisines de la ville, très raffinée pour des prix raisonnables. Les chefs cuisiniers sont apparemment réputés. Meilleur plat de pâtes de toute l’Indonésie! 
  • Moon Cafe : Petite adresse vraiment sympathique. Toujours le sourire aux lèvres, les serveuses sont d’une grande gentillesses et commerçantes, elles se souviennent de vous d’une fois à l’autre (car oui, nous y sommes retournés plusieurs fois!). Les prix sont dérisoires et la bouffe bonne et servie vite.

Nous avons fait d’autres Warungs mais nous ne les listerons pas tous. Ce n’est pas l’offre de restauration qui manque à Amed. Tous les restaurants sont situés le long de la route principale.

COMMENT SE RENDRE A AMED ?

  • Depuis / vers Ubud ou Semyniak, le plus simple reste de prendre un taxi. Certes ce n’est pas le plus avantageux d’un point de vue économique pour le voyageur en solo, mais c’est la solution la plus rapide. A plusieurs, le prix devient beaucoup plus intéressant!
    Comptez environ 700 000Rp = 60 $CAD pour faire le trajet Amed jusqu’à Semyniak en taxi.
    Sinon il y a des mini-bus qui font le trajet également pour 150 000 Rp = 13$CAD environ / personne.


 

 

2 Commentaires
  • Gil
    Publié le 09:27h, 13 octobre Répondre

    Mais où est Steven ?
    ENCORE DANS L’EAU !!!
    Pas de photos ? dommage !

    • Steven
      Publié le 10:23h, 13 octobre Répondre

      Non il était trop concentré à respirer lors de ses cours de plongées hihi

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