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Buenos Aires – Capitale d’Argentine

Après un petit mois de repos dans nos familles respectives en France et un court passage à Madrid, en Espagne, pour faire un coucou à notre ami Baydir, nous avons décollé le 20 octobre 2018 direction Buenos Aires, en Argentine, excités par l’idée de continuer le voyage 😊 et, comme vous l’imaginez… super ravis à l’idée de dormir de nouveau en dortoir! ☹

Avec Baydir et Laura à Madrid, Espagne!

Nos premiers pas en Argentine nous faisaient un peu stresser, comme à chaque fois que nous arrivons dans un endroit inconnu d’ailleurs. Il faut dire que les lectures que nous pouvons faire sur l’Amérique du Sud ne sont pas toujours des plus rassurantes (insécurité, vols, longues distances…) et les inquiétudes des proches n’aident en rien à nous rassurer non plus!

À l’arrivée à l’aéroport international Ezeiza de Buenos Aires, nous avions donc opté pour arranger le transfert jusqu’à l’auberge via ces derniers, cela nous rassurait un peu.
Finalement, quand on a vu l’allure de la dame qui nous attendait à la sortie du terminal et du tas de ferraille qui nous servait de voiture taxi, on s’est dit qu’on aurait mieux fait de nous débrouiller par nous-mêmes! Mais bon, 30 minutes de rallye plus tard (les Argentins conduisent comme des grands tarés!), nous sommes bel et bien arrivés à notre auberge, dans le quartier Palermo.

Ville de 3 millions d’habitants (14 millions avec sa banlieue!), Buenos Aires est plus que très étendue. Nous avons longuement hésité sur le quartier à choisir à Buenos Aires pour finalement choisir le quartier de Palermo, reconnu pour être assez sûr!

Carte trouvée sur http://buenosaires.blogspirit.com

Nous nous y sommes effectivement sentis très en sécurité et, de manière générale, nous n’avons jamais ressenti d’insécurité dans toute la ville, où que nous soyons allés (hormis à La Boca peut-être!), malgré les mises en garde de certains locaux qui nous rappelaient de faire attention à nos affaires…

On doit avouer que se faire avertir de la sorte nous a mis parfois mal à l’aise. Nous avons alors redoublé de méfiance.

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Petit cours sur l’histoire de la création de la ville de Buenos Aires

Histoire qui vous permettra de comprendre le pourquoi du comment de la suite de nos découvertes.

L’Argentine (qui ne s’appelait pas comme cela à l’époque) fut une colonie espagnole à partir du XVIe siècle. Les Espagnols l’ont découverte en 1502 alors qu’ils cherchaient un passage vers l’Océan Pacifique.

C’est Pedro de Mendoza qui fonda la colonie de Buenos Aires en 1536. Celle-ci fut ensuite abandonnée suite aux attaques des Indiens puis rebâtie en 1580, par le colonisateur Juan de Garay. L’objectif était alors d’ouvrir une porte sur l’océan Atlantique.

Cependant, l’Espagne privilégiant les ports de la côte Pacifique, le port de Buenos Aires fut pendant longtemps mis de côté.

C’est seulement en 1776 que Buenos Aires, élue capitale de la vice-royauté du Rio de la Plata a pu développer son commerce librement. La ville connut alors une croissance fulgurante entre 1780 et 1800, recevant à cette époque une première très forte immigration d’Espagnols, de Français et d’Italiens.

Le 25 mai 1810, Buenos Aires acquit son indépendance du Royaume d’Espagne, alors que celui-ci était en pleine guerre. La Révolution de Mai est d’ailleurs célébrée encore aujourd’hui en Argentine et toutes les villes (et villages) portent une rue ou une place au nom de « 25 de mayo »! L’indépendance ne fut toutefois déclarée formellement qu’en 1816.

À la fin du XIXe siècle, Buenos Aires accroît sa puissance industrielle (grâce à la construction de chemins de fer) et devient une grande métropole multiculturelle rivalisant avec les grandes capitales européennes.

Dans les années 1920, la ville fait partie des destinations préférées des immigrants européens ou venant des régions pauvres des pays voisins. Cette grande immigration entraîne l’apparition de bidonvilles ou de quartiers ouvriers très pauvres et résulte en de graves problèmes sociaux.

Quartier Recoleta et son fameux cimetière

Le quartier situé directement à côté du quartier Palermo, au nord de la ville, s’appelle Recoleta. C’est le quartier résidentiel le plus riche de la ville depuis la fin du XIXe siècle, date à laquelle une épidémie de fièvre jaune dans le quartier San Telmo a poussé les riches familles qui y vivaient à venir s’installer à Recoleta.

Nous l’avons rejoint avec le bon vieux métro de Buenos Aires. Celui-ci est plutôt du genre bondé comme le RER B de Paris (surtout pendant les heures de pointe), et s’arrête, on ne sait pas trop pourquoi, entre 30 secondes et 5 minutes à chaque station. Bref, il n’est pas le système de métro le plus optimal du monde, mais, dans notre cas, il a fait l’affaire!

Nous avons décidé de découvrir ce quartier avec une visite guidée « Free walk tour » comme on peut en trouver dans chaque grande ville du pays. Le principe est simple: le tour gratuit dure entre 2 et 3 heures et nous donnons au guide, à la fin du tour, un pourboire de notre choix (entre 6 et 10US$/ personne environ).

Ce tour, en plus de nous apprendre une grande partie de l’histoire de la ville, nous a fait réaliser à quel point l’urbanisme de Buenos Aires est… moche! Il n’y a pas d’autres mots.

Une grande majorité des bâtiments coloniaux ont été détruits (il en reste moins d’une dizaine en ville) et remplacés par des bâtiments de tous types, de tous styles, donnant comme résultat une disparité architecturale plutôt étrange.

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Style architectural haussmannien et art nouveau dans un même bloc… niveau harmonie visuelle, on a déjà vu mieux!

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Si nous avons trouvé la ville sans charme dû à ses bâtiments plutôt moches, on imagine que les locaux la trouvent très belle si on part du principe que le bâtiment ci-dessous a été élu le préféré des habitants de Buenos Aires!

Après la visite guidée et une bonne petite pause goûter (qu’est ce qu’on est heureux de trouver des pâtisseries en Amérique du Sud, le moral va mieux se porter qu’en Asie!), nous nous lançons dans l’étrange visite du fameux cimetière Recoleta.

Ce dernier est touristique pour deux raisons : La richesse et parfois l’originalité de certains caveaux ainsi que la célébrité des personnes y reposant.

Bon, nous, on partait de zéro en termes de connaissances sur les cimetières donc difficile de juger si les caveaux étaient originaux ou non. Quant aux personnes qui y reposent, on n’en connaît pas une seule alors ça nous était un peu indifférent. On y est allé parce que le guide touristique disait qu’il ne fallait pas manquer ça!

On doit dire qu’on a été un peu surpris. On ne s’attendait pas à ce que 100% des monuments du cimetière soient des caveaux familiaux. Du coup, on s’est retrouvé comme dans un petit village avec des rues et ruelles grises, entouré de morts. 

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cimetière recoletta buenos aires argentine tombeau

Le plus surprenant, et le plus glauque, est que nous pouvons voir (et parfois toucher si on veut) les cercueils qui se trouvent entassés dans le caveau familial, puisque toutes les portes sont soit des grilles, soit transparentes.

Pour profiter de la visite, il faut essayer de faire abstraction de ce qui se trouve dans chaque boîte. Et là, on se prend à se poser des questions métaphysiques du genre : « Tu penses que celui-là de cercueil, c’est la fille du couple qui repose dans ceux-là? » ; « Pis comment ils font pour descendre les cercueils dans le sous-sol du caveau? Ils doivent le pencher pour cela, et le mort dedans, il doit être tout tassé maintenant! ».

Bref, vous voyez le genre!

Rester trop longtemps là-bas dedans n’est pas vraiment bon pour la santé mentale!

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On a donc fait un petit tour, avons été surpris de voir autant de tombes avec des noms de Français écris dessus (ils faisaient partie des nombreuses familles européennes arrivées en Argentine à la fin du XIXe siècle), avons fait comme tout le monde en nous arrêtant devant la tombe de Evita (dont nous apprendrons l’histoire que plus tard) puis nous sommes ressortis!

Pour vous dire à quel point cet endroit est touristique, il existe même un plan touristique du cimetière avec le nom de chaque famille qui repose dans chaque caveau. Ouep!

Mais alors, qui est Évita?

Évita, c’est elle! (Beeeeeeh non, pas la voiture de police, mais la dame de profil sur l’immeuble blanc à droite de la photo!!!)

De son vrai nom Eva Perón, elle fut une actrice et femme politique argentine. Elle épousa en 1945 le colonel Juan Domingo Perón, un an avant l’accession de celui-ci à la présidence de la république argentine. Son mari avait une politique socialiste, une grande première en Amérique du Sud à l’époque et avait à coeur l’amélioration des conditions de vie de la classe ouvrière.

Evita, de son côté, était très active également et oeuvra, entre autres, pour le droit de vote des femmes, dont elle obtention l’adoption juridique en 1947. Elle était sur plusieurs fronts en même temps, au travers notamment de la Fondation Eva Perón, qui visait à soulager les plus démunis de la société. La Fondation fit ainsi construire des hôpitaux, des asiles et des écoles, favorisa le tourisme social en créant des colonies de vacances, diffusa la pratique du sport parmi tous les enfants par l’organisation de championnats accueillant la population tout entière, accorda des bourses d’études et des aides au logement et s’efforça d’améliorer le statut de la femme sur différents plans.

Elle joua un rôle actif dans les luttes pour les droits sociaux et pour les droits des travailleurs et fit office de passerelle directe entre le président Perón et le monde syndical.

Bref, elle était une première dame profondément aimée et respectée (et elle l’est encore aujourd’hui d’ailleurs).

Malheureusement, elle décéda le 26 juillet 1952 des suites d’un cancer fulgurant, à l’âge de 33 ans. Il lui fut alors rendu un hommage, tant officiel que populaire, d’une ampleur sans précédent en Argentine.

Quartier Centro et ses bâtiments gouvernementaux

Nous avons passé notre seconde journée à Buenos Aires à parcourir le quartier Centro (« le centre » en espagnol), d’abord tout seuls puis, en après-midi, avec une visite guidée « Free walking tour », comme la veille. Ce quartier est le centre financier de la ville et abrite le siège de la plupart des entreprises importantes du pays. Il rassemble de nombreux bureaux et commerces et devient apparemment désert la nuit tombée (il est alors conseillé de ne pas trop y trainer).

Le quartier « centro » n’existe pas vraiment en tant que tel et se superpose avec les quartiers San Nicolas et une partie du quartier Monserrat.

Autour de la « Plaza de Mayo » (prononcer « macho » avec l’accent argentin!), cœur symbolique de la ville où fut proclamée l’indépendance le 25 mai 1810 (voir l’explication dans le paragraphe d’histoire de la ville) se trouve plusieurs bâtiments importants.

  • Le Cabildo, bâtiment historique de style colonial encore sur pied, qui fut le siège du premier gouvernement national. Il a été en partie détruit pour permettre la construction d’avenues (Buenos Aires a toujours travaillé fort à simplifier le déplacement des voitures dans la ville) et est maintenant un musée.

  • La Casa Rosada (Maison Rosée) est un palais de style italien, siège actuel du gouvernement et bureau du président. Sa couleur rose, qui lui a donné son nom, provient du fait qu’en 1868 les Fédéralistes (rouge) et les Unitaristes (bleu pâle) en forte opposition, sont parvenus à un consensus en mélangeant les couleurs des deux partis.

  • La cathédrale Metropolitana, ouverte en 1791, fut la première cathédrale d’Argentine. Au premier abord, la cathédrale ne ressemble nullement à une cathédrale, mais plutôt à un temple grec, car elle ne possède aucune tour. À l’intérieur cependant, pas de doute, nous nous trouvons bien dans une cathédrale!

    À l’intérieur reposent les restes de José San Martin qui a libéré l’Argentine de la colonisation espagnole. San Martin est un héros en Argentine, une place ou une rue lui fait forcément hommage dans chaque ville du pays. D’ailleurs, ses restes sont surveillés en permanence par des grenadiers en armes de l’Armée argentine (nous avons tenté de les faire sourire pendant leur service mais ce fut un échec, ils sont bien entrainés!).

De la « Plaza de Mayo », l’Avenida de Mayo mène tout droit jusqu’au Congreso de la Nacion (Le Congrès), bâtiment imposant au pied duquel se tenait une grande manifestation (pacifique hein! Pas comme les gilets jaunes!) en marge d’un mouvement de grève à la veille du vote du budget annuel 2019.

Il faut savoir que l’Argentine se trouve dans une situation économique très instable depuis des années. Sa monnaie est dévalorisée de jour en jour et le taux de change fluctue constamment. En gros, mieux vaut dépenser ton argent tout de suite quand tu en as, car tu ne sais pas si elle vaudra encore quelque chose demain.

[D’ailleurs, nous ne savons pas si cela est lié, mais au moment où nous écrivons cet article (décembre 2018), les argentins se pressent quotidiennement dans les banques pour y retirer de l’argent, créant des files monstres dans les rues. Il y a définitivement bien un problème avec l’argent ici!]

Ainsi, depuis le début de l’année 2018, l’inflation a été d’environ 40%. Le coût de la vie a -au moins- doublé, alors que les salaires des Argentins n’ont que très peu ou presque pas augmenté. On leur promet pour 2019 une augmentation des salaires de 15%… Bref, le pays est en récession sévère et compte depuis le début de l’année 2018, plus de 2 millions de nouveaux pauvres…

Et, comme une Argentine nous l’a parfaitement bien balancé à la figure « Ce n’est pas pour ça que notre peuple est dans la rue en train de brûler des voitures ». Et ouais, les Gilets jaunes font largement parler d’eux dans les médias, même ici!

Asociación Madres de la Plaza de Mayo (Les mères – et les grands-mères- de la place de Mai)

À Buenos Aires (tout comme dans plusieurs villes du pays), vous pourrez observer au sol, sur la « Plaza de Mayo » mais aussi à plusieurs endroits dans la ville, des foulards blancs (à l’origine, des langes en tissu pour bébés) dessinés au sol, comme celui que porte la femme sur la fresque ci-dessous.

Cela est lié à un mouvement tellement important en Argentine que nous aimerions en parler :

Suite à l’accession au pouvoir de Péron (et suite à la disparition de Évita), l’Argentine a basculé dans une période obscure alternant entre démocratie et dictature (mise en place à chaque fois par un nouveau coup d’état militaire), et ce, à au moins 4 reprises, entre 1955 et 1983.

La dictature militaire en place entre 1976 et 1983 a mené une « guerre sale » durant laquelle on estime qu’il y a eu 30 000 disparus.

L’association des Mères de la place de Mai est une association des mères argentines dont les enfants ont « disparu », assassinés.

Le nom provient de la « Plaza de Mayo » de Buenos Aires où elles effectuent des rondes hebdomadaires depuis 1977, avec leur foulard blanc sur la tête, pour rendre hommage à leurs enfants disparus et critiquer l’impunité des militaires responsables des massacres et des tortures.

Elles continuent aujourd’hui de se battre pour retrouver leurs enfants et petits-enfants enlevés durant cette période (souvent nés en captivité puis placés, à la mort de leur mère, dans des familles pro-dictature).

Aujourd’hui, 119 des 500 enfants enlevés ou nés en détention et adoptés clandestinement par les militaires, policiers ou proches du pouvoir, ont été identifiés. Ils ont entre 35 et 45 ans aujourd’hui.

D’ailleurs, il y a quelques semaines seulement, un nouvel enfant « disparu » a été identifié et ses parents « adoptifs » mis en examen…

On parle quand même d’évènements qui se sont passés il y a moins de 40 ans, c’est très récent quand on y pense!

Quartier La Boca

Nous ne pouvions pas passer par Buenos Aires sans découvrir son quartier populaire et emblématique de La Boca!

Quartier pauvre de Buenos Aires, il est de loin le moins sécuritaire de tout le « centre » de Buenos Aires et, si de nombreux touristes le visitent tous les jours, il nous est recommandé de nous y rendre en matinée, d’arriver sur les lieux en taxi ou en bus (mais pas à pied) et de rester dans les ruelles autour de la rue Caminito, sans trop s’en éloigner.

Voilà qui était fort rassurant. Là encore, nous avons opté pour une visite guidée du quartier, au moins, on est sûrs que nous marchions où il fallait!

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Nous sommes arrivés sur place en taxi, tel que conseillé. D’ailleurs, depuis notre taxi, nous sommes passés à côté d’un homme couché sur la chaussée comme s’il venait de s’être fait renverser par une voiture. Belle mise en contexte!

Tout en restant sur nos gardes, nous avons donc parcouru pendant deux heures les quelques ruelles fréquentables du quartier depuis la rue Caminito jusqu’au fameux stade de foot de l’équipe Boca Juniors avec notre guide… américain!

Dommage que la pluie fût au rendez-vous ce jour-là, car les couleurs vives des bâtiments doivent être magnifiques par temps clair.

Le quartier de la Boca borde l’ancien port de Buenos Aires et était le lieu d’arrivée des migrants, principalement italiens, à la fin du XIXe siècle. Ces derniers, ne sachant pas où aller ensuite, s’entassaient alors dans des bidonvilles de tôles et de bois et vivaient dans des conditions très rudimentaires.

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En 1882, la Boca tente de proclamer son indépendance… ce qui ne fonctionna pas de toute évidence. Cependant, cette fresque nous accueille encore de nos jours.

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Tournage de clic en action sur la rue Caminito – nous avons trouvé le sosie de notre ami Nicolas K. en veste zèbre! 🙂

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C’est l’artiste Quinquela Martin (1890-1977), enfant adopté par un italien de La Boca, qui est à l’origine des couleurs vives sur les bâtiments du quartier. C’est en 1950 que les maisons de bois et de tôles ont été repeintes aux couleurs caractérisant aujourd’hui le quartier.

La Boca et la naissance du tango

C’est dans ce quartier qu’est né le tango. Cette danse iconique n’était à l’époque pas celle que l’on connaît, mais plutôt une sorte de danse /combat de rue entre deux hommes qui tentaient de s’écraser les pieds en se maintenant le haut du corps.

Cette pratique étant étroitement liée à de la violence, elle fut mise de côté par la suite et personne n’osait plus en parler jusqu’à ce que des artistes la fassent revivre comme une danse entre un homme et une femme, accompagnée d’une musique typique. C’est alors la naissance du tango argentin tel qu’on le connaît aujourd’hui.

Le quartier est très touristique et couvert de restaurants (où l’on mange généralement en regardant un couple danser le tango).

Show de tango

Pour découvrir correctement cette belle danse qu’est le Tango, nous sommes allés voir un des nombreux shows de tango proposés en soirée à Buenos Aires.

Nous n’avons pas vraiment choisi la compagnie puisque nous avons réservé nos places (en choisissant les moins chères) via notre auberge de jeunesse. La plupart des shows proposent des billets pour le spectacle seulement et d’autres avec le repas qui le précède. On a opté pour le spectacle seulement. 

Si les gars à l’accueil du spectacle nous ont fait franchement penser à une mafia bien ficelée de l’industrie du tango, nous avons été agréablement surpris par le professionnalisme du spectacle. Celui-ci a retracé l’histoire du tango, étroitement liée à l’histoire de l’Argentine, au travers de danses et de chants.

La performance des danseurs et chanteurs était remarquable et parfaite. Nous avons passé un très beau moment!

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La bombonera – stade mythique du Athletico Club Boca Juniors

Notre visite guidée de La Boca s’est terminée au pied du mythique stade de foot maison d’un des deux clubs majeurs de Buenos Aires : le Club Atlético Boca Juniors. C’est apparemment un des stades les plus célèbres du monde. Nous, on n’y connaît pas grand-chose en foot, alors on va croire les gens qui nous le disent!

Le stade à la particularité de ne pas être symétrique. Il n’est pas parfaitement ovale. Cela est dû au fait que lors de sa construction, il n’a pas été possible d’acheter les parcelles de terrain qui se trouvaient d’un côté. Du coup, le stade a une face complètement plate, ce qui lui confère apparemment une accoustique bien médiocre.

Le stade est connu pour littéralement « vibrer » lors des matchs, car sa structure bouge sous les sauts des supporters. Les ingénieurs qui se cachent au fond de nous ne trouvent pas ça très sécuritaire; les supporters de la Boca, quant à eux, s’en servent pour impressionner l’équipe adverse.

Le football argentin est disons… passionné! Il peut à la fois rassembler son peuple (comme lors de la coupe du monde par exemple) comme il peut profondément le diviser quand il s’agit d’opposer deux équipes argentines.

Ainsi, une rivalité féroce oppose Boca Juniors à River Plate, l’autre grand club de Buenos Aires. Boca est traditionnellement considéré comme le club du peuple, alors que River est historiquement plus proche de la bourgeoisie. Du coup, on peut imaginer que lorsque ces deux grands se rencontrent, ça peut chauffer.

D’ailleurs, ce fut le cas récemment lors de la finale de la Copa Libertadores (championnat américain du sud mais dont deux clubs argentins sont arrivés en finale!). Le match aller ayant dégénéré lorsque le bus des joueurs de La Boca Juniors a été attaqué par les supporters de l’équipe adverse, il a été décidé que le match retour se jouerait… en Espagne! Chic!

Une partie des supporters sont en effet des hooligans… et semblent être habituellement tolérés dans l’enceinte du stade. D’ailleurs, ces derniers ont des places dédiées dans le stade de la Bombonera, juste à l’arrière du banc des joueurs de l’équipe adverse. Si ça ne s’appelle pas de l’intimidation, on ne sait pas ce que c’est!

 

Ce sont sur ces belles découvertes que nous terminerons notre découverte de Buenos Aires avant de prendre la direction du sud de l’Argentine, vers la péninsule Valdès en Patagonie!

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CONSEILS PRATIQUES

OÙ DORMIR À BUENOS AIRES?

  • Auberge Art Factory Palermo: auberge Ok mais sans plus. Assez beau avec les fresques qui recouvrent les murs, personnel sympathique, organisation de plusieurs activités dans la ville et plusieurs espaces pour chiller dans la salle commune, même si celle-ci n’est pas très accueillante. La cuisine est très petite. Notre chambre de 6 lits était spacieuse et les salles de bain propres. On ne conseille pas les plus gros dortoirs, car les lits sont entassés les uns sur les autres et les salles de bain minuscules. Malheureusement, nous nous sommes fait dévorer par des petites bébêtes de lits durant chaque nuit… Mais cela a l’air pratique courante en Amérique du Sud (Prix : 480ARS = 15,50$CAD/ personne / nuit en dortoir de 6 lits, petit déjeuner en sus 100ARS).

OÙ MANGER À BUENOS AIRES ?

  • Panaderia (boulangerie) Afan : petite boulangerie / café avec 3 tables, proche du cimetière Recoleta. Nous y avons dégusté un bon café avec un délicieux gâteau au chocolat, parfait pour une petite pause après l’étrange visite du cimetière. Personnel sympathique (120ARS = 4,30$CAD pour un café et une part de gâteau).

  • Restaurant péruvien ChanChan : situé pas très loin du Congrès, dans une ruelle qui ne paye pas de mine, le restaurant n’est pas très grand et ne paye pas de mine non plus. Il est recommandé par pleins de guides touristiques pour ses spécialités péruviennes. C’était bon mais un peu écoeurant, on n’a pas trouvé ça « Waouh »! On avait pris un plat chacun mais les portions sont assez généreuses donc je pense qu’un plat pour deux aurait suffit (Prix : 350ARS/plat de céviché =12,50$CAD).

  • Restaurant El gran paraiso : situé en plein coeur du quartier La Boca, ce restaurant sympathique et champêtre nous a été conseillé par notre guide et nous n’avons pas été déçus. Première dégustation de la viande argentine, on en a encore les babines alléchées. Elle fond littéralement dans la bouche tant elle est bien préparée. Les proportions sont plus que généreuses et un morceau de viande avec un plat d’accompagnement suffisent pour deux personnes (Prix : en mangeant beaucoup trop pour nos deux petits ventres, on en a eu pour 800ARS = 29$CAD (pourboire 10% inclus) pour 2 personnes).

À NOTER QUE TOUS LES PRIX EN ARS QUE NOUS DONNONS ONT PEUT-ÊTRE DÉJÀ CHANGÉ 3 FOIS DEPUIS NOTRE PASSAGE TANT LA MONNAIE ARGENTINE FLUCTUE!

QUOI FAIRE À BUENOS AIRES ?

  • Show de tango : 600ARS=21,50$CAD / personne pour le spectacle seulement (début du spectacle à 22h), transport depuis et vers l’hôtel inclus.
  • Cimetière Recoleta : entrée gratuite. Possibilité de le visiter avec un tour guidé avec la compagnie « Free Walks Buenos Aires« , tous les jours à 15h (400ARS =14,30$CAD/ personne).
  • Tours guidés de la ville avec la compagnie « Free Walks Buenos Aires » : c’est gratuit (on donne le pourboire qu’on veut) sauf pour le tour de la Boca (Prix : 400ARS = 14,30$CAD / personne aujourd’hui mais c’était 200ARS/personne quand nous l’avons faite il y a 2 mois…).

À SAVOIR : 

  • Quand vous utilisez votre carte de crédit pour payer en magasin, on vous demandera très souvent votre passeport. Même si vous entrez votre code PIN (ce qui n’est aléatoirement pas toujours le cas), la signature du ticket de caisse est obligatoire quand même.

Attention, certains endroits n’acceptent que les cartes VISA et American Express, mieux vaut ne pas avoir qu’une seule carte Mastercard sur soi.

  • Les distributeurs automatiques de billets (quand ils veulent bien nous laisser retirer de l’argent) nous laissent retirer qu’entre 3000 et 5000ARS au maximum (entre 100 et 180$CAD), ce qui n’est rien! Et, en plus de ça, ils ne se géneront pas pour prélever au minimum 5% de la somme en frais de transaction. Il est donc préférable de changer une autre devise sur place au lieu de retirer (si possible, le faire dans les bureaux de change officiels et non dans la rue).

COMMENT SE DÉPLACER À BUENOS AIRES ?

Il y a beaucoup de bus et un métro (bien que pas super efficace). Le tout se prend à l’aide de la carte « SUBE » qu’on achète et recharge dans différents « Kioscos » en ville. Une seule carte SUBE suffit pour deux personnes.

Ne pas se débarraser de la carte si vous prévoyez voyager ensuite à Bariloche car c’est la même!

(Prix du trajet en métro : de mémoire, environ 12ARS = 0,40$CAD).


 

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