28 Nov Bonus #03 – 8 mois en tour du monde
8 mois de voyage : ça mérite de se poser un peu pour regarder tout le chemin parcouru jusqu’ici! Depuis nos débuts en Nouvelle-Zélande jusqu’à la fin de notre périple en Asie avec un mois passé en Chine, puis le passage express en Europe pour revoir pas mal de connaissance et bien sûr la famille, il s’en est passé des choses.
On est d’ailleurs au Chili au moment d’écrire ces lignes!
Nous avons passé le dernier mois en Argentine, à parcourir la Patagonie et faire de la randonnée, et nous n’avons pourtant pas découvert grand-chose de ce continent immense qu’est l’Amérique du Sud.
Heureusement, il nous reste encore quelques mois de voyage pour d’autres aventures!
Un gros merci à l’équipe de la Promo 138 pour les lettres qui nous ont accompagnées au cours des derniers mois. On pense bien à vous et on à hâte d’aller prendre une bière à notre retour!
NB : Pour celles et ceux qui suivent assidûment nos aventures, vous aurez remarqué que nous avons publié une vidéo pour les 2 mois de voyage, puis les 4 mois mais rien au bout de 6! Ce n’est pas un oubli. Lorsque nous avons tourné la vidéo, la moitié était complétement hors focus et donc complétement flou. Nous avons préféré vous éviter cette expérience visuelle désagréable et n’avons rien publié 😉
Si vous n’avez pas eu la chance de voir la vidéo pour les quatre mois, c’est ici!
Pour ces Bonus, vous connaissez la règle du jeu: nous avons écris chacun nos ressentis sur le voyage de notre côté, sans se montrer nos textes respectifs, afin de se dire les vrais choses entre nous autres !
Les impressions de Steven
Les 6 premiers mois sur les routes ont été une vraie découverte de nos limites et l’occasion de s’ouvrir sur des cultures complètement différentes. En moins d’une demie-année, nous avons vécu plus de rencontres et d’aventures qu’en 5 ans 😊.
Après 4 mois en Asie, la pause en Europe a fait du bien, notamment pour retrouver un climat un peu moins humide, et prendre le temps de vraiment se poser longtemps à un endroit. Mine de rien, bouger tous les deux ou trois jours, c’est assez prenant et parfois d’avoir une petite routine, ça a du bon!
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Un petit stop dans les Hautes-Alpes c’est toujours sympa!
Mais il fallait déjà reprendre la route et l’appel de la route était trop fort. Au final, cette pause aura coupé le voyage en deux et je n’ai pas l’impression que nous serons partis sur une année, mais plutôt que nous effectuons deux longs séjours à l’étranger.
Réalités du voyageur
D’un point de vue logistique voyage, j’ai eu beaucoup de mal à m’adapter à mon sac à dos, trop lourd, trop volumineux. Je n’arrivais pas à bien le ranger et il me gênait énormément. Cindy m’a entendu plus d’une fois me plaindre et rouspéter contre lui. En France, j’en ai donc profité pour en acheter un nouveau beaucoup plus léger et surtout plus petit (50L au lieu de 70L, et surtout beaucoup plus adapté à ma morphologie). Au cours du premier mois passé en Amérique du Sud, j’ai pu constater la différence et j’apprécie le gain de confort au quotidien!
La vie en dortoir n’est pas toujours facile, et nous regrettons déjà le luxe de pouvoir prendre des chambres doubles en Asie du Sud-Est. Les nuits avec vrombissements et autres odeurs plus que dérangeantes sont parfois difficiles.
Heureusement, le voyage ce n’est pas que des désagréments! Il y a les superbes rencontres que nous effectuons en auberge, avec d’autres voyageurs long terme ou, tout simplement, en vacances pour quelques semaines. Plusieurs belles discussions et soirées ont ponctué notre premier mois en Argentine.
Il y a aussi les paysages tout simplement majestueux que j’ai la chance de pouvoir photographier. Pouvoir être dehors avec mon appareil presque tous les jours est une chance incroyable et je pense que j’ai déjà dépassé les 30 000 photos depuis le début du voyage. Quand je vois ce qui nous attend au nord de l’Argentine, du Chili puis en Bolivie, je trépigne d’avance!
Vous avez dit « grande » muraille de Chine?
Mais vous faites quoi après?
8 mois de voyage c’est aussi le moment pour commencer à penser à l’après. Chose à laquelle je n’avais pas du tout pensé avant de remettre les pieds en Europe (sûrement lié au fait de rencontrer moins de voyageurs à ce moment). Il faut donc se pencher sur la rédaction de mon CV et regarder les postes disponibles. La grande question étant de savoir : où voulons-nous aller vivre après ce tour du monde?
Montréal me manque et, comme je le dis souvent, cette ville est d’une richesse incroyable, mais en même temps, l’envie d’aller essayer un ou deux ans ailleurs est grande! Si vous avez des contacts qui cherchent des gestionnaires de projets, écrivez-nous! 🙂
Nous avons encore quelques mois de voyage avant de remettre les pieds dans l’hiver québécois, et allons en profiter pour passer notre premier Noël en été (l’avantage des saisons inversées de l’hémisphère sud). D’ici Noël, si tout se passe comme prévu, nous devrions arriver vers la Bolivie, pour passer les fêtes vers la capitale du pays : Sucre.
Les impressions de Cindy
Waouh, 8 mois! C’est fou de se dire que nous sommes sur les routes depuis déjà tout ce temps-là. La découverte de la Nouvelle-Zélande et de l’Australie me semble si loin, comme si cela avait été un tout autre voyage. Le détail de certains souvenirs s’estompe malgré moi alors que d’autres restent super intactes dans ma tête.
Étonnant de voir à quel point notre cerveau fait de la place en rangeant certains souvenirs un peu plus profondément que d’autres… C’est dans ces moments-là que je me remercie d’avoir, depuis le début, écrit le déroulement de chaque journée dans un carnet de voyage, et ce, dans tous les voyages que nous avons accomplis depuis les dernières années.
Et puis, il faut l’avouer, être deux à vivre tout cela nous permet de nous remémorer certains moments à grands coups de « Hey Steven, tu te souviens quand on a fait ci et ça? ».
Une journée au soleil à Zurich.
Une pause bien méritée
La pause d’un mois en Europe en famille m’a fait du bien. Retrouver un chez-moi, sans avoir à changer de lit tous les 3 jours, pouvoir laisser mes affaires en vrac sans avoir tout le temps besoin de les rassembler dans mon sac, dormir dans mes draps sans avoir besoin de faire attention à ne pas trop toucher la couverture du dessus qui passe de client en client dans les auberges de jeunesse, pouvoir aller pieds nus jusqu’à la salle de bain sans crainte d’attraper une maladie quelconque de peau, pouvoir aller se balader sans dire à Steven « tu surveilles mes affaires STP? ».
Bref, des petits détails de la vie de backpackers qu’il est agréable de laisser de côté quelques semaines.
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Photo de droite: « Hey Cindy, et si on allait marcher pendant 8h? »
Cependant, j’avais envie de repartir sur les routes, découvrir l’Amérique du Sud. Je crois que je commençais à avoir la bougeotte, il fallait que je bouge de nouveau! Mon envie de repartir était teintée d’appréhension également, par rapport à ce qu’on lit ou aux craintes de nos proches.
C’est cette même appréhension que j’avais en arrivant en Asie du Sud-Est et qui a disparu en quelques jours à peine. Nous avons vite repris nos habitudes de voyageurs, la vie en sac à dos, les transports en bus, les auberges de jeunesse, la prudence à chaque instant, alors même que je pensais que nos réflexes seraient partis en un mois.
L’Amérique du Sud = Waouh!
Le dernier mois et demi depuis notre re-départ est passé à vive allure. En fait, je ne l’ai même pas vu passer!
La Patagonie argentine et chilienne que nous avons parcourue jusqu’ici est à couper le souffle. Les paysages sont si changeants, de la plus plate pampa sans arbre aux sommets montagneux enneigés en passant par les lacs et glaciers impressionnants. La Patagonie fut l’endroit des premières fois : Premiers icebergs, premiers orques, premiers guanacos, première balade à cheval du voyage, première fois qu’on boit du maté!
On se réjouit de pouvoir encore avoir des « premières fois » au bout de 8 mois de voyage, et c’est important que nous les soulignions quand elles arrivent, pour ne pas se blaser.
A dos de cheval à Bariloche en Argentine.
L’Argentine et le Chili sont des pays magnifiques et les locaux sont d’une gentillesse remarquable. Nous nous faisions la réflexion que les personnes plus typées, issues des minorités ethniques, ont le visage dur et marqué par le soleil et la pauvreté au premier abord, mais, si nous lançons un « Holà » avec le sourire, ils ne nous le rendront avec bonne humeur et un sourire à pleines dents!
Ce voyage m’aura montré à quel point une grande majorité des gens sur notre planète sont bons, tout simplement.
Est-ce que j’en ai marre de quelque chose?
OUIIIII….DES DORTOIRS! Je n’en peux plus!
Je ne suis pu’ capable :
- Des gens qui puent
- Des gens qui ronflent comme des locomotives et qui t’empêchent de dormir même avec tes boules quiès super performantes, car… ILS FONT VIBRER TON LIT! Et, attention, contre toute attente, ce sont souvent les femmes qui ronflent le plus fort!
- Des gens irrespectueux!!! Et vas-y que je rentre à 4h30 du matin dans un dortoir de 6 personnes et que j’allume la lumière de la chambre parce que… ben j’ai besoin de lumière! Et vas-y qu’après avoir éteint la lumière (il y a du progrès!), je te mets la lumière de ma torche de téléphone dans la gueule pendant que je parle à ma pote à voix haute pendant 1h! Vas-y que je m’étale le plus possible sur toute la surface du sol de la chambre pour que tu ne saches même plus où poser ton sac. Et c’est pas fini! Vas-y que je fais une crise de somnambulisme qui me fait courir dans le dortoir, à moitié à poil, me cognant contre ton lit à 15 cm de ton visage et en hurlant que « Tout va bien, tout va bien!!! » pour finalement fuir en courant dans le couloir où nous te retrouverons endormi le lendemain matin.
Bref, autant en Asie, l’idée de manger une platée de riz de plus me donnait des nausées, autant maintenant, ce sont les gens en dortoir qui me mettent au bord de la crise de nerfs!
Malgré ça, je dois prendre sur moi, car le prix en chambre double ici nous ferait exploser notre budget, alors je tiens bon, encore 3 petits mois de dortoirs avant d’attaquer une thérapie! ^^
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Le retour… on commence à y penser…
À 3 mois de la fin de notre voyage, qui sera là plus vite que nous le pensons, nous commençons à penser au « après ». Plus on y pense, plus il nous inquiète d’ailleurs, ce « après ».
Nous avons de beaux projets en tête, mais la grande question qui nous taraude est « où ? ». Où poserons-nous nos valises? Dans quel secteur postuler histoire de retrouver un travail qui nous aidera à regonfler notre compte en banque?
Les CV sont faits, check! Dur retour à la réalité qu’à été cet exercice d’ailleurs, déprimant…
Il reste à les envoyer. C’est là qu’on sèche pour le moment et, à vrai dire, on ne prend pas vraiment le temps de chercher, il y a toujours mieux à faire, à voir, dehors!
Bref, je le sais, le retour sera difficile, très difficile, surtout pour moi je pense, éternelle insatisfaite que je suis. Je m’y prépare (et je crois que Steven se prépare à me supporter aussi^^)!
En attendant, il y a encore beaucoup à voir, beaucoup de gens et voyageurs à rencontrer sur les routes, beaucoup de nuits à passer en dortoir… L’exercice le plus difficile sera pour moi de continuer à en profiter au maximum, sans me laisser écraser par les difficultés qu’il y aura au retour.
Encore une fois, je me considère privilégiée de vivre tout ce que je vis en ce moment!
Cheers!
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