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Arequipa et Paracas – Fin de l’aventure au Pérou

9 février 2019 – Notre passage au Machu Picchu aura été la dernière grande étape de notre voyage autour du monde. Mais avant de terminer l’aventure à Lima, et nous envoler pour Montréal, il nous restait encore deux arrêts: Arequipa, dans le sud du pays, et Paracas, connu pour les islas ballestas avec ses milliers d’oiseaux.

Pour rejoindre Arequipa depuis Cusco, le trajet en bus est encore bien long. Nous sommes maintenant habitués des voyages de nuit, depuis nos aventures de Buenos Aires à Puerto Madryn, en Argentine, il y a 3 mois. Le temps passe, les kilomètres aussi!

De Cusco à Arequipa

En début de soirée nous rejoignons la gare de Cruz del Sur, et embarquons dans un bus couchette en direction de Arequipa. On ne le sait pas encore, mais ce sera le trajet le plus désagréable de tout notre voyage… Entre la conduite brutale du chauffeur, les dos-d’âne à tout les 5m et la chaleur étouffante du chauffage, Steven a bien failli vomir plus d’une fois. Impossible de s’endormir dans ces conditions!

Au petit matin, vers 5h30, nous nous retrouvons bloqués par la neige dans un col de montagne. Nous aurons le temps de regarder deux films avant que la situation ne se débloque vers 9h. Au total, nous mettrons 5h de plus pour rejoindre Arequipa. En arrivant, Steven a l’estomac dans les talons et ne se sent pas des plus reposé.

 

neige col arequipa cusco pérou
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Arequipa – la ville blanche

Située à une altitude de 2325m, la ville d’Arequipa est construite avec des pierres volcanique blanche qui lui ont donné son surnom de « Ciudad Blanca ». Plus d’un million d’habitants y résident, ce qui en fait la deuxième plus grande ville du Pérou. Non loin de la ville se trouve plusieurs volcans dont le plus fameux: El Misti, mais aussi les volcans Chancani et Picchu Picchu. Située sur une plaque sismique, la ville a été détruite plusieurs fois dans son histoire. Ce n’est pas sans nous rappeler nos tremblements de terre en Indonésie!

Notre premier regard sur la ville est plutôt mitigé: Arequipa semble s’étendre à l’infini et déborde de déchets… Les rues aux alentours de la ville sont de vraies déchetteries. Devant notre auberge la rue est extrêmement polluée, avec des dizaines de mini-bus qui crachent des volutes de gaz d’échappement noir, nous obligeant à nous couvrir le nez et la bouche avec des foulards. D’ailleurs les murs de la ville ne semblent pas si blancs… ils sont plutôt grisés!

arequipa rue pérou
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La première journée en ville se fera dans le lit pour Steven. Après le superbe voyage en bus qu’il a mal supporté, impossible pour lui de se lever, avec le corps tout endolori… On pense à une intoxication alimentaire, bien que l’on ne sache pas exactement ce qui aurait pu la causer. Il aura bien fallu que l’on tombe au moins une fois malade chacun pendant ce tour du monde (pour ceux qui nous suivent depuis le début, Cindy n’avait pas était très bien lors de notre passage à Vang Vieng au Laos)!

Le deuxième jour, Steven se sentant mieux, nous décidons de faire un tour guidé de la ville en partant de la place de l’église San Francisco. Notre guide, Carlos, est un personnage … original! Mais il s’avérera être un des meilleurs guides que l’on ait pu rencontrer. Il connait parfaitement sa ville et nous fera un tour de près de 4h. Nous passerons par la place d’armes, près du monastère de Santa Catalina (dans lequel les filles de la bourgeoisie arequipienne étaient enfermées et ne pouvaient communiquer avec l’extérieur), et continuons jusqu’à l’église San Juan Bautista de Yanahuara (d’où l’on peut observer la ville et les volcans avoisinants).

Nous passons dans une picanteria, une de ces cantines traditionnelles au Pérou, dans laquelle de magnifique cochons d’inde (cuy en espagnol) attendent d’être préparés pour le repas du midi.

Bon appétit!

picanteria arequipa pérou
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Beaucoup de visiteurs viennent à Arequipa pour aller au Canyon del Colca, ou encore gravir l’un des volcans avoisinants. Mais nous ne passons pas au bon moment, car la saison des pluies rend difficile l’accès à ces sites, que nous décidons alors de ne pas visiter. Notre séjour dans la ville aura donc été bref, et en ce qui concerne Steven, plutôt désagréable… 🙂

Nous quittons notre auberge vers 18h, pour prendre le bus qui nous amènera à Paracas. Il s’agit de l’ultime bus de nuit de notre voyage, ce qui, on l’avoue, n’est pas pour nous déplaire!

Le saviez vous?

Un fait notable dans les bus au Pérou: on nous filme à chaque fois avant d’entrer dans le bus, mais aussi une fois qu’on est installé à notre place (nous n’avons pas élucidé la raison du pourquoi). Par contre, contrairement à l’Argentine, pas besoin de donner un petit billet aux personnes qui s’occupent des bagages!

Paracas et les islas ballenas

Arrivés à Paracas, la température est bien plus chaude. On se croirait au mois de juillet dans le sud de la France et nous sommes beaucoup trop habillés pour le climat! Nous rejoignons notre auberge à pied en parcourant les rues résidentielles couvertes de sable et en longeant le peu d’ombre qui s’offre à nous, les constructions n’ayant généralement pas d’étage.

La première mission sera de troquer nos chaussures pour nos gougounes et nos pulls pour nos t-shirt. Ce sera aussi le moment de ressortir la crème solaire du fond de nos sacs!

coucher de soleil dans les rues de Paracas

Après avoir somnolé un peu dans notre chambre, nous partons en quête de nourriture sur le front de mer. Il y a foule! Les péruviens profitent de la période estivale pour prendre des vacances eux aussi.

 Nous nous renseignons sur les tarifs d’excursions jusqu’aux îles ballestas, la raison principale de notre passage ici. Ces îles sont considérées comme les Galapagos du Pérou, avec une faune de plusieurs dizaines de milliers d’oiseaux et de lions de mer. Elles sont situées à une vingtaine de minutes de bateau du rivage de Paracas.

Nous embarquons à 8h du matin le lendemain, avec une cinquantaine de personnes, gilet de sauvetage autour du cou et appareil photo à la main. Le bateau avance doucement dans une brume épaisse, et il faudra du temps avant de voir apparaître la première île. Le soleil finira par faire une percée et la brume se dissipera rapidement.

Le bruit des oiseaux est intense! Des dizaines d’espèces cohabitent ici et produisent une quantité de guano astronomique. Mais le guano késaco? C’est tout simplement la fiente d’oiseaux, qui sert notamment de fertilisant et que l’humain exploite depuis le 19ème siècle.

oiseaux paracas islas ballestas pérou
paracas oiseaux pérou
paracas islas ballestas
lion de mer paracas

Les lions de mers rugissent en cœur. Quel bruit! Quelle puissance! Nous apercevons même un pingouin de Humboldt qui semble tout étourdit. Le spectacle que nous offrent la nature et les animaux ne nous déçoit jamais!

De retour dans le petit port de Paracas, nous observons les bateaux qui sont à quai, avant d’aller trouver un restaurant pour manger un bon ceviche (poisson cru cuit dans le jus de citron) et goûter au cocktail national, le pisco sour.

paracas bateau pérou
paracas pérou bateaux

La fin du tour du monde approche et nous avons hâte de poser nos bagages après tant de kilomètres parcourus, la fatigue physique et psychologique étant présente. Il ne nous reste plus qu’un arrêt avant de rentrer à Montréal; la capitale péruvienne Lima !

Conseils pratiques

REJOINDRE AREQUIPA DEPUIS CUSCO

  • En bus : La meilleure compagnie de bus est Cruz Del Sur. Les bus sont récents et confortables. Depuis la gare de bus à Cusco, un bus de nuit vous emmènera en une douzaine d’heures à Arequipa. Enfin ça, c’est s’il ne neige pas dans la nuit…

OÙ DORMIR À AREQUIPA ?

  • Econunay Hostels : Situé près du centre de la ville, le long d’une rue très polluée par les pots d’échappements. Nous sommes restés en dortoir mais il y a d’autres options possibles. (Prix : 15$CAD / nuit en dortoir et petit déjeuner).

OÙ MANGER À AREQUIPA ?

  • Pasta Canteen: Si vous êtes en manque de pâtes (comme nous après plusieurs mois sur la route) c’est un petit restaurant sympa situé pas très loin du centre.
  • Picanteria La Mundial : Expérience typique péruvienne, les picanterias sont des cantines familiales de quartier dans lesquels les locaux viennent se rassasier à la sortie du travail ou de l’école. Idéal pour goûter à des cuys!
  • Crepisimo: Le restaurant de l’alliance française (oui il y en a vraiment partout sur la planète des alliances) est une crêperie, qui a drôlement fait plaisir à Cindy! 

REJOINDRE PARACAS DEPUIS AREQUIPA

  • En bus : un bus de nuit pour rejoindre Paracas depuis Arequipa. Vous pourrez vous arrêter en chemin à Huacachina et ses dunes de sables où les plus en forme aiment aller faire du surf. Plusieurs compagnies font la liaison entre les deux villes.

OÙ DORMIR À PARACAS ?

  • Hospedaje Mary: Pratiquement neuf et au calme, vous pourrez vous reposer tranquillement ici. L’accueil est relativement froid (comme beaucoup des endroits où nous sommes restés au Pérou) mais pas méchant 🙂 (Prix : 23$CAD / nuit en chambre double avec salle de bain et petit déjeuner).

OÙ MANGER À PARACAS ?

  • Pukasoncco : Nous avons été plutôt déçus par ce restaurant qui ressort pourtant comme les bonnes adresses de la ville… Un des rares endroits du voyage où on n’a pas fini nos assiettes!

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