pukara village pérou andes

Sur la route de Puno à Cusco

29 janvier 2019 – Après plus d’un mois passé en Bolivie, nous voilà déjà dans le dernier pays de notre tour du monde: le Pérou! Nous sommes encore dans les Andes, et le passage de l’autre côté de la frontière n’est pas vraiment dépaysant. La ville de Puno est similaire à ce que l’on peut retrouver à Copacabana et nous y passons moins d’une journée.

Pour rejoindre notre prochaine destination, la cité mythique de Cusco, nous avions deux options:

    1. Prendre un bus de nuit, ce qui faisait économiser une journée de voyage (même si on n’aime pas vraiment cette expression, car au final tu ne vois rien du paysage). Cette option était aussi la moins cher.
    2. Prendre un bus touristique de jour, qui effectue des arrêts (assez rapides) tout au long de la route de Puno à Cusco.

Nous avons opté pour la deuxième option, en se disant que même si les arrêts seraient courts, cela nous permettrait de découvrir cette partie du Pérou.

Puno – premières impressions sur le Pérou

Partis de Copacabana sous la pluie, nous embarquons dans un bus remplis majoritairement de touristes qui se dirigent eux aussi vers le Pérou. Moins de 30 minutes plus tard, nous voilà à la frontière où l’on doit d’abord obtenir le tampon de sortie de Bolivie. Puis, 5 minutes de marche plus loin, on obtient notre tampon d’entrée au Pérou. C’est le 15ème et dernier pays de notre tour du monde. Cette fois-ci, on voit vraiment la fin du voyage qui arrive!

On remonte dans le bus. Le long des routes, la seule chose qui a changé c’est que l’on ne voit plus les peintures sur les murs « EVO SI », en référence au président bolivien Evo Morales, qui ont laissé place au drapeau rouge blanc rouge péruvien s’affichant sur les maisons. Sinon, l’architecture et le profil des habitants reste similaire.

Arrivés à Puno, nous sommes accueillis par un énorme panneau mettant en garde les touristes contre les pickpockets et les arnaqueurs qui sévissent dans le pays. On l’avait déjà lu dans le guide mais voilà au moins qui est clair…

Nous en profitons pour passer à la banque Scotia pour retirer des Soles, la monnaie péruvienne (on ne le répétera jamais assez : retirer directement dans une banque en demandant une avance de fonds, c’est des frais en moins et la possibilité de retirer plus qu’à une borne ATM).

Nos premières impressions sur les gens du pays sont mitigés: les péruviens que nous croisons et à qui nous avons affaire ne sourient pas et, dans l’ensemble, ça a l’air beaucoup trop touristique. Il faut dire que beaucoup de touristes viennent à Puno pour ensuite aller sur les îles flottantes Uros du lac Titicaca, fabriquées en totoras (une sorte de roseaux). Nous avons fait le choix de ne pas y aller. On ne peut pas tout voir, et choisir, c’est renoncer!

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tuktuk pérou puno

On a retrouvé des tuks tuks!

Nous obtenons une carte SIM locale non sans peine et prenons les tickets de bus touristique pour le lendemain. Lors de notre réservation à l’agence Wonder Perù, les deux hôtesses, que nous avions l’air de déranger, se chuchotaient des choses et se moquaient clairement de nous ( de quoi nous mettre de bonne humeur!). Nous attendrons finalement 20 minutes, sans explications, pour à la fin nous faire revendre des billets d’une autre compagnie, sans jamais nous le mentionner.

Pourtant notre espagnol était suffisamment bon pour communiquer clairement avec elles, surtout depuis nos cours à Sucre en Bolivie. Bref, de beaux mensonges comme on déteste dans les zones touristiques!

Premier arrêt: Pukara (3860m)

Réveil à 5h45, petit déjeuner à 6! L’auberge est pleine de voyageurs, couchés sur les canapés ,qui sont arrivés en bus de nuit. L’auberge nous appelle un taxi pour aller au terminal de bus Turismo Mar. Dix heures de trajet nous attendent avec des arrêts sur la route.

Nous partons vers 7h de Puno et embarquons dans notre bus climatisé de luxe pour touristes occidentaux (un peu de confort un jour de pluie, on doit l’avouer, ce n’est pas désagréable). Le service à bord est digne d’une compagnie aérienne et nous avons un guide fournissant de nombreuses explications.

Sur la route en partant de Puno, on traverse Juliaca, la ville de la contrefaçon au Pérou. Une cité relativement moche, où des milliers de travailleurs péruviens viennent faire des affaires.

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Le premier arrêt du bus se fait au village de Pukara, où l’on retrouve quelques vestiges des civilisations pré-Inca et de drôles de petits taureaux en terre cuite.

taureau pukara pérou

La tradition consiste à placer un couple de figurines d’argile de taureau sur les toits des maisons avec la conviction que ceux-ci défendront la progéniture, le bétail et apporteront la prospérité au foyer, aux mariages, la fertilité aux ménages et protégeront la maison contre les tremblements de terre ou toute autre force maléfique…

Le peuple Pucará y a prospéré pendant quelques centaines d’années, puis a abandonné le site aux alentours de l’an 380. On retrouve des vestiges de leur civilisation tout au long du littoral péruvien et jusqu’au nord du Chili actuel. Ils protégeaient leurs agglomérations par des murailles construites en pierres, véritables forts appelés pucará ou pukará en quechua, un ancien dialecte andin.

La légende du taureau de Pukara

Il y a fort longtemps, une terrible sécheresse s'abattit sur Pukará, un petit village niché dans les Andes, non loin du lac Titicaca. Les puits étaient à sec et les habitants souffraient cruellement. Les paysans décidèrent donc d'offrir un taureau en sacrifice au Dieu Pachakamaq, espérant ainsi obtenir la pluie tant convoitée.
Voilà donc que les habitants se mettent en procession avec leur taureau pour monter au rocher de Pucará où se tiendra le sacrifice rituel. Le taureau, semblant deviner ce qui l'attend, résiste et se débat et après forces ruades, il perce le rocher de ses cornes... et miraculeusement, l'eau jaillit de la roche... une eau pure et abondante qui sauva le village et hissa le taureau au rang d'animal rituel.

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cindy pukara andes pérou

Un peu plus loin sur la route, nous arrivons à La Raya, le plus haut point que nous traverserons aujourd’hui, à 4330m d’altitude. Juste assez de temps pour faire quelques photos et d’avoir 10 vendeurs de poncho en poil de lama amassés autour de nous! Les sommets enneigés avoisinants sont majestueux!

la raya route puno cusco

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la raya pérou andes puno

Deuxième arrêt: la cité de Raqchi (3175m)

Il a beaucoup neigé hier dans la nuit, et les sommets sont tous blancs. La météo nous rappelle que même si c’est l’été, dans les Andes il faut toujours bien s’équiper!

montagne route puno cusco[vc_row][vc_column width=’1/2′]sommet andes cusco[/vc_column][vc_column width=’1/2′][/vc_column][/vc_row]

montagne route puno cusco

Un peu avant midi, nous nous arrêtons manger au village de Sicuani. Grande salle pour touristes avec buffet à volonté et musique traditionnelle… ça fait un peu club Med pour retraités! ahah! Ce n’est pas exactement la même dynamique que le reste de notre tour du monde. L’avantage est nous apprenons pas mal de choses grâce à notre guide, mais on n’embarquerait pas dans ce genre de voyage tous les jours!

La route continue et commence à descendre progressivement en direction de notre deuxième arrêt officiel : la ville Inca de Raqchi.

45 minutes plus tard, nous arrivons à destination, où se dressent d’impressionnantes ruines Incas. Un village complet avec des silos pour les réserves s’était installé ici. A l’entrée du site, de (trop) nombreux vendeurs nous attendent, ou proposent de se faire prendre en photo contre quelques Soles…

On retrouve ici la même dynamique touristique qu’en Asie du Sud-Est l’an dernier. Le côté « tiens un blanc donc il va me donner plein d’argent » qui nous avait un peu exaspéré au Vietnam notamment. On le vit un peu comme un choc alors que pendant notre séjour en Bolivie, nous n’avions pas du tout connu ce genre de situation.

ruines raqchi andes pérou

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portait andes pérou puno

Troisième arrêt: Andahuaylillas (3093m)

Le dernier arrêt se fait à Andahuaylillas où l’on verra l’une des plus belles, voire LA plus belle église que nous ayons pu visiter. Il s’agit de l’église de Saint Pierre Apôtre, construite par les Espagnols et surnommée « la chapelle Sixtine des Andes ». Le travail de peintures et d’orfèvrerie est splendide.

En arrivant sur la place du village, on peut admirer l’extérieur de l’église à l’ombre d’immenses arbres pisonay plusieurs fois centenaires. Bâtie sur une plateforme à laquelle on accède en grimpant quelques marches, l’église possède une chapelle ouverte en forme de balcon et un clocher de forme quadrangulaire. Elle fut probablement construite sur l’emplacement d’un édifice pré-hispanique – peut-être une huaca – car à l’intérieur, il y a des restes de murs incas.

Cette image sobre de l’extérieur tranche radicalement avec la richesse de la décoration intérieure. Une explosion d’or, de sculptures et de peintures s’offre aux yeux des visiteurs à peine passées les portes de l’église. Le but de ces représentations religieuses était à la fois d’enseigner le message biblique aux populations indigènes mais aussi de susciter leur adhésion par l’émerveillement.

L’une des curiosités les plus notables de cette église est son baptistère. Sur l’arche qui y mène, on peut observer l’inscription «Je te baptise au nom du Père, du Fils et du Saint-Esprit. Amen.» en latin, en espagnol, en quechua, en aimara et en puquina, témoignage du fait que cette dernière langue aujourd’hui éteinte était autrefois parlée dans la région.

église andahuaylillas

On en profite pour faire un petit tour dans les ruelles du village, qui mériterait sûrement un arrêt d’un ou deux jours, pour se détendre dans cet endroit vraiment tranquille.

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montagne andahuaylillas pérou andes

Le mal de tête de Cindy, provoqué par l’altitude, ne sera pas passé de la journée… Même les infusions de coca ne font pas tant d’effet. D’ailleurs, d’autres touristes qui font le voyage avec nous souffrent des effets de l’altitude et on voit que certains ont passé une journée vraiment difficile.

Arrivés à Cusco vers 17h, on rejoindra notre charmante petite auberge (on vous en dira plus dans le prochain article!) où un bon repas et surtout un bon dodo nous attendra.

De Cusco, nous partirons à l’aventure dans la vallée de l’Inca et découvrir le mythique Machu Picchu dans les prochains jours !

On vous raconte tout ça dans nos prochains articles.

stendy bus pérou puno cusco

Stendy dans le bus de Puno à Cusco!

CONSEILS PRATIQUES

REJOINDRE PUNO DEPUIS COPACABANA

  • Tous les bus partent de la rue principale le matin. Il y a des bus pour les locaux et d’autres plus pour les touristes. Ne sachant pas si notre passage de frontière serait compliqué, nous avons opté pour l’option pour touristes avec la compagnie « Copacabana ». Il faut compter environ 4 à 5h de trajet avec le passage à la douane pour rejoindre Puno, de l’autre côté du lac (Prix: 30BOB=5,80 $CAD / personne).

OÙ DORMIR À PUNO ?

  • Bonny Hostel : Un peu difficile de trouver l’entrée, indiquée simplement sur une porte avec une petite pancarte. Hostel très basique au service moyen mais la chambre est propre, c’est l’essentiel! (Prix : 38 Soles  = 15$CAD / nuit en chambre double avec salle de bain et petit déjeuner).

OÙ MANGER À PUNO ?

  • Rico’s Pan : Si le service était à peu près souriant, les plats étaient dégueus et surtout, on ne nous a pas servi ce que l’on avait commandé… (Prix : 14 Soles=5,50$CAD le plat du jour)

  • Restaurant Café Buhho : l’un des seuls restaurants où aucun serveur ne nous a sauté dessus dans la rue avec le menu, c’est pour cette raison qu’on l’a choisi! Service agréable, nourriture satisfaisante, environnement relax. Une bonne adresse.

BUS TOURISTIQUE POUR RELIER PUNO À CUSCO

  • Nous avons voyagé avec la compagnie Turismo Mer. Très bonne qualité de service, le guide était bien et le chauffeur prudent. Le bus en très bon état. On recommande (Prix: 167 soles = 65,40 $CAD / personne).


 

1 Commenter
  • Ka
    Publié le 14:33h, 03 septembre Répondre

    Merci de nous faire voyager avec tout ces articles ! Bisous. Ka

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